GOMER > Pardonnes les parjures.

par **Ministry Of Magic** 22.03.21 12:58

LA COMPLAINTE DES PIERRES

❯❯ AZKABAN & REDEMPTION ❮❮Au premier coup d'œil jeté sur un intérieur, on sait qui y règne de l'amour ou du désespoir. - balzacheure inconnue
[ s o u n d t r a c k ]
< cellule de gomer blake >

S'en est-il un jour douté, Gomer Blake, que c'est autour de ses épaules que se déposeraient les loques de l'uniforme des prisonniers ? Lui dont le Monde Magique reconnait l'expérience, l'historique, le passif, mais avant tout le rôle d'autorité. Chef des Aurors ? Echelons dégringolés pour se retrouver dans les bas-fonds. Ca fait quoi, Gomer ? De se retrouver ainsi sali ?

Il a du temps, l'Auror déchu, pour réfléchir et se perdre. Sillons infectieux que les nervures de son cerveau qui jamais ne ralenti. Qui toujours s'active. Mais il n'y a nulle part où fuir, et il n'y a plus de sucrerie à sucer, Blake. L'as-tu entendu, ce cri de la chair ? La porte s'ouvre, alors l'oreille n'est plus libre d'écouter ce qu'elle désire. Ce sont trois geôliers qui s'infiltrent dans l'enclave pour se saisir du prisonnier par les épaules et les chaînes. Qui le tirent sans ménagement le long des couloirs, des ailes, devant toutes ces portes closes. Ca pleure et parfois ça cogne. Est-ce que c'est mort, aussi ? Salle d'interrogatoire bien vite retrouvée. Pieds et poings liés sur cette chaise pleine d'échardes qui grince.

< Bon. Blake. On va reprendre. > voix doucereuse, la sorcière en face du prisonniers a le spectre d'un sourire mauvais. < Ca te plait de ne pas suivre les règles que tu fais appliquer ? >

Ou peut-être que tu t'es cru plus fort que ça, Gomer ?
T'attends quoi pour courber l'échine ?
T'as déjà trop de gosses sur Terre, c'est ça ?
Mais jamais la bonne, jamais les bons.
Insatiable, peut-être ?

NOTE > Votre personnage a été victime du Raid des Détraqueurs. Le voici en prison jusqu'à son procès dont la date lui est inconnue. Afin d'avoir plus amples informations quant au quotidien de votre personnage, voici l'annexe concernée. Cela fait plusieurs jours que le Raid a eu lieu et votre personnage n'a pas eu plus amples informations quant aux raisons de son arrestation.

DEROULEMENT DU SUJET > Excepté cette introduction, le compte PNJ interviendra deux fois. Vous aurez un délai de dix jours pour répondre. Au terme de ces dix jours, soit le PNJ relancera votre sujet, soit il sera archivé dans le cas d'une non-réponse. Vous pouvez demander un délai à l'équipe administrative dans le cas où vous désirez répondre, mais n'en avez pas le temps.

VOTRE REPONSE > Il vous sera demandé de limiter votre réponse à 500 mots, 600 si vous êtes inspirés afin de favoriser la rapidité, la fluidité et la sensation d'empressement et de vide présente entre les murs de la prison.

BON JEU@Gomer Blake

par Gomer Blake 24.03.21 1:34

Pardonnes les parjures❯❯ Azkaban & Redemption ❮❮

קטנתי מכל החסדים
ומכל האמת

Sa peau le brûlait comme jamais. Son âme était marquée pour toujours, lacérée, entaillé, gravée de cinq symboles qui marquaient sa résidence dans ces murs. ΣΩ870. Lui, dont le corps été encrée de souvenirs, aucun n’était autant douloureux, aucun n’était aussi déchirant que celui-ci.
La bâtisse empestait la mer. Elle grinçait sous le bruit incessant des vagues qui se déchaînaient contre la pierre, qui rythmaient les lamentation des prisonniers. C’était pire que la mort. Si l’enfer existait, c’était là.
Il pensait surtout à sa mère. La réputation ternie, le héros de guerre déchu, il avait tout perdu, le statut, la reconnaissance d’une vie au service de l’ordre, sa baguette, son loft, ses clopes… il avait été jeté au milieux de ceux qu’il avait capturé, comme un vulgaire criminel. Mais, lui, il pensait à sa mère. Et la seule chose qu’il souhaitait c’est qu’elle ne sache jamais, elle qui avait perdu ses parents, victimes de la folie qu’atteignaient les hommes qui se croyaient capables de décider qui devait vivre ou mourir. Qui devait se marier ou périr entre les murs d’Azkaban.
Marqués. Toujours et encore marqués.
Finalement, les sorciers n’étaient pas mieux que les moldus. Ils étaient capables des mêmes horreurs et du même manque d’humanité.
Il se savait disparu à leur yeux. Il avait déjà manqué le repas hebdomadaire partagé avec eux à Leeds. Il espérait seulement qu’un mensonge aille alléger leur peurs. Terne phare qui guidait ses pensées dans ce labyrinthe fait de ténèbres et de désespoir. Azkaban c’était la noirceur à l’état pur. Aucune pensée heureuse ne pouvait y survivre. Et on les privait de toute douceur qui pouvait leur rappelait les lumières de l’enfance.
Mais Gomer savait. En tant que chef des Aurors, il connaissait le fonctionnement de la prison. Et savait d’avance que la résistance était vaine et futile. Comme il savait que vivre était sa seule option. Gagner du temps. Attendre un procès où se défendre. Attendre que les freezards renversent le gouvernement. Attendre, submergé, torturé, abattu. Un avada kedavra n’aurait pu lui prendre sa dignité comme le faisait cet endroit. Le désespoir perçant glaçant ses membres jusqu’aux os. Troublant son esprit, le brisant, le déchirant en mille morceaux. Il ne tiendrait pas longtemps sans perdre la tête. Seul un fou pouvait survivre à ça. Un fou. Ou un homme pieux.
Tout était fait pour lui faire perdre tout repère, tout rythme régulier et être emporté par la solitude et la souffrance. Soit. Il ne pourrait rien contrôler, ni ses réveils, ni la fenêtre qui apparaissait et disparaissait au gré du hasard. Il le savait, il devait l’accepter malgré que son esprit tentait de trouver un sens à tout cela. Il n’y en avait pas. Il devait lâcher prise. Pour mieux endurer. Murmurant, silencieux, son esprit s’échappait brièvement.
C’était lors d’une de ses récitations qu’on vint le chercher. Il ne s’y opposa pas. Il se laissa faire, traîner dans ces couloirs qui puaient la mort. Il fixait le sol. Droite, gauche. Comme la dernière fois. Toute information était indispensable à mémoriser.
Une salle, une chaise. La même que la dernière fois. On l’y attacha. Il bougea pour éviter les échardes qui meurtrissaient sa peau. Il connaissait la suite. Il craignait la suite. Mais il n’y avait pas d’échappatoire. Il inspira profondément l’air putride qui flottait dans toute le bâtiment.

« J’ai toujours suivit les règles. » se contenta d’affirmer Gomer. Et il y croyait. Il l’avait fait, même quand cela ne lui plaisait pas. Il fixait le vide, tentant de contenir son cœur trop sincère et trop rebelle. @Ministry Of Magic

par **Ministry Of Magic** 02.04.21 15:16

LA COMPLAINTE DES PIERRES

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[ s o u n d t r a c k ]
< cellule de gomer blake >

L'interrogatrice n'a pas l'humeur charitable, et le ton de l'homme attaché ne suscite qu'un sursaut d'agacement. Elle est déjà protubérante, la malice dans les pupilles de la sorcière au sourire de bête enfermée dans des geôles oubliées. Parce qu'à y regarder de plus près, les gardes finissent tous par arborer les même cernes, les mêmes idées noires, les mêmes catastrophes mentales que ceux attachés et décharnés. Mais les rôles sont ainsi fait que c'est elle qui puni, et lui qui subi. Et peut-être qu'au fond c'est ça qui sauve les tortionnaires accomplis. A la fin de la journée, ce sont eux qui tirent sur la manivelle, et ce sont ces autres qui tanguent au bout d'une corde juridique. Impunité des tortures. Tout pour acquérir les informations. Sombre tourments et terribles parjures entre ces murs couverts d'ordures dont la loi pardonne toutes les injures. < J’ai toujours suivit les règles. > éclat de rire à peine retenu. L'audace d'un homme dans toute sa splendeur.

La sorcière fait le tour de la table et s'assoit sur cette dernière, posant son talon droit sur la cuisse du prisonnier pour s'accorder zone de soutien quand son visage examine la mine amincie du feu chef des aurors. Parce que c'est fini tout ça, pas vrai Gomer ?

< Pas assez vite, Blake. Pas assez vite. C'est si triste de voir un sorcier comme toi tomber si bas. > regard faussement couvert de pitié. Instant en suspend. La suite des paroles ne vient pas. Y a pas de question. Il n'y aura plus de questions ? < C'est drôle parce que vu le petit con que t'a pondu, on fini vraiment par se demander si c'est une bonne chose que tu puisses enfanter. > Référence sans pardon à Andrew. Pete ? Merde, il a même pas de nom fixe, c'est ballot.

Immobilité de la femme qui se brise quand le genoux se délit et s'échappe de la cuisse. Chaussure s'éclatant contre la mâchoire du prisonnier. Coup de pied rapide qui dépose un peu de sang sur le bord de la botte. C'est sale. Plat du pied qui retrouve le corps de Gomer, mais qui foudroie le lieu de tout les vices. Virilité écrasée sans une once de pitié.

< Je vais t'en donner des raisons de pas faire comme on te dit. > Et elle écrase, presse, phalanges attrapant barbe naissante pour empêcher toute échappatoire. Elle est là et elle à la mâchoire tremblante d'une haine inconcevable hors des murs de la prison. < T'as jamais donné que des rebus de la société de toute façon. C'pas une perte. Je te fais une fleur, dis moi merci. >

@Gomer Blake

par Gomer Blake 05.04.21 2:18

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קטנתי מכל החסדים
ומכל האמת

Elle riait, la garce qui osait l’interroger. Si seulement on pouvait appeler ces crissement rire. Dépourvue de toute joie, la moquerie n’était rien d’autre que le son des Harpies. Le son transperçait, grinçait dans ses tympans. Mauvais rire, mauvaise mine que faisait l’auror. Gomer avait compris l’annonce derrière les gloussement de la poule.
Il allait se faire torturer. Pouvait-il y faire quelque chose ? Non. Les liens lui arrachaient déjà la peau, les échardes de la chaise le blessaient même à travers les lambeaux de ses habits, et même s’il avait pu, il se sentait vidé de toute énergie. Encaisser, ce sera tout. L’essentiel était de ne rien dire, ne rien paraître, ne donner aucune information.
Il fixa le vide pendant que la sorcière s’amusait à s’assoir, son pied sur lui. Elle voulait le dominer. Elle le ferait de toute façon. Vêtu de la tenue de prisonnier, elle n’aurait aucun respect pour lui, peu importait son passé. Azkaban les rendait tous mauvais, les gardiens. Autant viciés que les prisonniers, ils exhalaient leur mal-être sur ces derniers, la violence comme seul exutoire. C’était un milieu bestial. Gomer l’avait appris bien avant d’y être confronté, désarmé, assis sur cette chaise.
Il haussa les sourcils à la première phrase. Il ne fallait pas non plus qu’elle ait l’impression qu’il ne l’écoutait pas. Mais, il n’était pas au fond du gouffre. Elle ne pourrait pas effacer le passé. Elle ne pourrait pas lui enlever la dignité. C’était hors de sa portée. A cinquante-trois ans, peu lui importait ce qu’une minable gardienne pouvait penser de lui. Dieu merci, elle n’avait pas encore aperçu ses faiblesses.

Elle tenta à nouveau. Le petit con disait-elle. Pete. Son regard se rempli de tristesse, un sentiment dangereux à Azkaban. Elle l’insultait, mais ce n’était pas cela qui tiraillait Gomer. Son esprit vagabonda, priant pour le salut du jeune homme. Certes, il aurait aimé, dans une autre vie, être père. Voir grandir un enfant sous son toit, l’amener à la plage, et lui offrir des cadeau. Une vie simple et joyeuse. Une vie qui ne sied définitivement pas aux Blake. Alors, étonnamment, le fait de savoir que le jeune homme, si différent, partageait son sang, le soulageait de toutes ces illusions. Enfanter n’est jamais bon ou mauvais, dans tous les cas, ce n’était pas une chose facile. Il regrettait l’absence due à l’ignorance mais respectait trop l’avis du jeune homme pour en être réellement affecté. Il espérait seulement qu’il ait le courage de tenir. « C’est drôle parce que... je me disait que ta mère aurait mieux fait d’avaler… »
Gryffondor ne ploit pas. Gryffondor n’obéit pas. Gryffondor ne s’agenouille pas. Aussitôt, la botte fouette son visage, sa langue goutte son hémoglobine. Il s’y attendait, mais ça fait mal. Et il sait que l’insulte est trop grosse pour que ce soit fini. Il l’a cherché. Puis, la douleur l’immobilise. Il crie, il serre les dents, mort sa lèvre, halète mais gémit et crie encore.
Il essaye de bouger, mais ne peut y échapper. « Merci » fit-il le sourire au lèvre. C’était ce qu’elle voulait n’est-ce pas ? Pourquoi lui refuser ? Puis elle n’avait pas tort. « Merci… » commença-t-il à rire nerveusement, puis franchement. Qui s’inquièterait de sa fertilité à Azkaban ? Elle était cinglé et la douleur troublait son esprit. « Merci ! Merci ! Infiniment Merci ! Ah ! Ahahaha ! » L’ensemble de la situation lui semblait d’une ironie caustique. Et il riait aussi mue par le soulagement de l’absence de questions que son esprit embué aurait peut-être du mal à contourner.
@Ministry Of Magic

par **Ministry Of Magic** 30.04.21 17:01

LA COMPLAINTE DES PIERRES

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< cellule de gomer blake >

La violence est une amante des pierres d'Azkaban. S'amourachant du sang en une étreinte de craintes qu'aucuns sorciers ne pourront décimer une fois sortis. S'ils sortent. Mais peu retrouvent la liberté complète. Car Azkaban pose ses crocs et ses ombres dans les os de ceux arborant désormais le tatouage du matricule de déshonneur. Marquage au fer rouge pour ces sorciers et sorcières qui jamais ne sauront retrouver un sommeil pleinement serein. Tant tout continuera d'effrayer et de frapper les encéphales traumatisées. Et si seulement il n'y avait que les geôliers ou les épouvantards. Mais chaque recoin de la prison empeste la magie noire datant de plus de cent ans. Il y a eu trop de misère implantée dans l'architecture pour que quiconque n'y trépasse pas au moins à moitié.

Les cris étouffés de l'auror en chef galvanisent et ravissent la sorcière qui se permet un haussement de sourcil satisfait. C'est ainsi qu'elle aime les interrogatoires, bercés de gémissements, de pleurs et de brins de folie embarrassante. Comme celle qui secoue Blake quand il se met à rire. Il rit et il s'esclaffe au grand plaisir de la tortionnaire qui rejoint l'hilarité nerveuse. Symphonie glauque des rires féminins et trop vieux.

< Oh Blake. > qu'elle commence, la hargneuse. Ôtant sa botte du corps mûre, elle se relève et fait le tour de la table pour mieux observer le prisonnier. < C'est vraiment triste, tout ça. T'étais un chef pas trop enquiquinant, pas trop dérangeant. T'aurais pu avoir une belle fin de vie, tu sais. > Elle pose ses paumes sur la table < Une petite jeunette dans ton lit. Deux ou trois mioches. Une retraite à te la couler douce en ayant les lettres de noblesse d'un homme ayant accompli son devoir envers sa patrie. > et elle se tait, l'observe, soupire. < Dommage. Tu vas crever ici, Blake. >

L'ordre est tacite mais le regard de la sorcière invite son camarade à traverser la pièce pour retrouver l'ancien auror en chef. L'empoignant sans scrupule, sans douceur, l'homme est ramené à sa cellule.

Au revoir, Gomer.
Puisse les murs d'Azkaban se souvenir de ton nom.
Car dans ce monde, personne ne le portera plus jamais

FIN DU SUJET @Gomer Blake

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