Whatever It Takes. FT. Phobos Rowle

par **Cora Rowle** 31.12.20 11:18

Whatever It Takes

25.12.90 ▬ Dans la cour à Poudlard sous la neigeNoël. Elle n’avait pas envie de le passer avec sa famille. C’était hors de question. Ce n’était pas un cadeau de voir des regards interrogateurs sur elle. Anastasia lui avait fait l’honneur de lui avouer que son premier amant était son fiancé. Son défunt mari était mort. Son ami lui manquait. Automatiquement, elle s’était habillée en faisant attention au moindre détail. Mettant une chemise blanche qu’elle avait volée un jour à Phobos, une jupe noire classique, des collants noirs en résine et en dessous un magnifique kit de lingerie en dentelle, elle se regardait dans le miroir. C’était plus fort qu’elle. Elle avait envie que cet homme soit toujours captivé par elle. C’était un peu pour tester à nouveau la marchandise. Ignorant toujours qu’Hadès était en vie, elle ne tarderait pas à le savoir de la bouche de son confident. Il était hors de question de porter préjudice à Ania. Jamais, elle n’oserait se mettre à travers ses fiançailles. Malgré cela, elle contemplait son image en se trouvant magnifiquement belle. « Sale hypocrite » pensa-t-elle en se regardant avant de prendre son manteau vert émeraude. Elle ferma la porte à clé de son appartement et transplana à Poudlard.

D’une après-midi où les flocons de neige dansèrent dans les airs, la jeune femme rejoignit l’établissement en quête de retrouvailles. Voir le château, cela lui rappela énormément de souvenirs. Son dédain des règles était toujours autant bien marqué qu’à l’époque. Croisant une personne qui semblait être le concierge, elle s’enquierit de Monsieur Rowles. Il lui indiqua qu’il se trouvait vers la maison du garde de chasse. Il y avait une créature magique malade. La concurrence n’était même pas à comparer. Il leur avait toujours porté une grande passion. Elle pourrait mettre toutes ses mauvaises intentions de côté. Il penserait bien à autres choses. Anastasia était retournée en Russie pour fêter les fêtes de fin d’années. Cela lui laissait une ouverture simple et ouverte. Elle ne se doutait pas qu’il avait déjà vu la Russe et que cela avait été… comment dire ? Désagréable pour lui.

Arrivant dans l’arrière court du château, elle scrutait l’horloge qui continuait de tourner. C’était incroyable comme rien n’avait changé. Replongeant dans un passé bien lointain où tout était plus simple, sans prise de tête. Ses doigts de fée n’étaient encore immaculés de sang. Sa vision descendit pour voir une personne marchant vers elle. Ses pas s’accéléraient pour le rejoindre. Sourire aux lèvres, une joie la remplissait. Il était bien présent. « Phobos ! » La neige continuait de bien tomber. Les joues de Cora rougissaient légèrement à cause du froid. Ses cheveux étaient légèrement enneigés. Elle se retrouva très vite devant lui. Levant ses bras pour encercler son cou, elle se retrouva à le serrer contre elle. Cela faisait une éternité. Quelques lettres avaient voyagé entre eux. Cora s’en souvenait comme si c’était hier.

« Mon très cher Phobos,
Il y a que toi qui pourra comprendre mon désarroi et mon malheur. Mon époux est mort suite à une attaque d’un loup-garou. J’ai l’impression que cela fait un moment que j’ai perdu pied. La réalité est devenue floue. Je n’ai aucun remords. Cela doit être un énorme problème. Je m’en vais pour un voyage. La France me semble bien pour commencer, puis j’irais rendre visite à ma famille Goldstein en Amérique.
Tu sais à quel point tu es précieux à mes yeux. Je t’en supplie. Écris-moi. Je ne veux pas t’oublier.
Zelia.Tess. Maintenant. Hadès. Ces anges sont malheureusement partis trop tôt. Je ne comprends pas pourquoi la mort ne m’a pas pris à la place.
C. S. »

Les échanges furent romanesques. La mangemort était partie en laissant Hadès mourir. Il était condamné. Zelia Yaxley… Elle n’avait rien pu faire pour la sauver. Sa mort avait été plus qu’étrange. Être dans les bras d’Hadès l’avait immunisé de la douleur. La mort de Tess, les baisers de son époux sur sa peau et l’amour qui lui portait l’avaient rendue plus forte pour la suite. Voir la pièce maîtresse de l’échiquier tombait, tout le tissu de mensonges s’était écroulé. Ses mains se resserraient sur le manteau de Phobos. C’était comme si elle se saisissait de la réalité. Son ancien ami de Serpentard, il la comprenait. Il était l’une des rares personnes où le fait qu’il soit un impur ne la dégoutait pas. Se mentant depuis son enfance, elle avait décidé qu’il resterait un sang-pur. C’était plus simple. Elle recula pour lui sourire sans le lâcher de ses bras. « Je suis tellement heureuse de te revoir. J’ai appris que tu te fiançais avec ma nièce. Je devrais t’en féliciter. Tu as l’air en pleine force mon ami. » lui disait-elle. La neige continuait de tomber sur les deux sorciers. Cora venait de revenir dans sa vie sans se rendre compte que le temps ne l’avait pas uniquement changé elle. @Phobos Rowle

par **Phobos Rowle** 07.02.21 21:10

Whatever it takes❯❯ 25.12.90, Poudlard ❮❮The last goodbye burns in my mind. Why did I leave you behind ? Guess it was too high to climbMake my wish come true, all I want for christmas is you. L'air insupportablement entêtant qui se fredonne, le froid glacial de l'hiver écossais, et la neige qui enveloppait de son manteau immaculé la moindre parcelle offerte du château et de ses alentours. Nul doute à avoir, Noël était bel et bien arrivé. Lui et son florilège de simagrées qui étaient difficilement supportable pour Phobos désormais. L'année précédente déjà, cela avait été une rude épreuve. Le fameux repas de famille, et son sempiternel sermons à la gloire du sang, à la gloire de cette réhabilitation. Conneries. Hypocrisie. Dégoût. Phobos avait dû se retenir pour ne pas vomir l'intégralité de son repas dans son assiette tant le père Rowle avait été insupportable. L'idée de devoir retrouver, cette année encore, cette ambiance malsaine donnait déjà au zoomage des crampes à l'estomac. Se faire porter malade ? Il y aurait des représailles. Mais, par Merlin, il ne voulait pas y aller.

Il avait eu un espoir, un instant, lorsque quelques heures plus tôt l'un de ses hippogriffes semblait mal en point. Il semblait faible, ne se nourrissait pas et s'était écrasé au décollage. Cela avait eu l'air sérieux, mais maintenant qu'il auscultait la bête, il s'apercevait vite qu'il ne s'agissait de rien de grave. Une potion soigneusement préparée, et voilà le grand gaillard commencer de nouveau à s'intéresser à ses furets. Phobos soupira.

Ne le prends pas mal, Gaspard, mais j'aurai préféré que tu me retiennes plus longtemps. Maintenant, je ne vois pas comment je vais pouvoir échapper à cet interminable repas de famille...

Caressant avec affection la tête plumée de la créature, Phobos ne pouvait s'empêcher de sourire. Ici, il était chez lui. Auprès de ses hippogriffes, auprès de ses sombrals, et de la belle licorne qu'il étudiait dans la forêt interdite, il se sentait à sa place. Il n'avait pas besoin de faire semblant, eux le comprenaient. Du moins, c'était toujours l'impression qu'il avait lorsqu'il discutait avec eux - ou plutôt, lorsqu'il parlait tout seul. Il pouvait laisser aller son chagrin, ses doutes, ses angoisses. Il pouvait se plaindre de sa famille, pleurer Tess, partager ses appréhensions quant à son mariage prochain. Et il pouvait se languir de Cora.

Cora... Voilà plusieurs années qu'il ne l'avait plus revue. La guerre avait laissé des cicatrices, du sang, des larmes. Pour l'un comme pour l'autre, elle avait enlevé un être cher, et sa plus vieille amie avait, tout comme lui, ressenti le besoin de s'échapper, de fuir, de partir loin. Il se souvenait encore des lettres qu'ils s'étaient échangés, se souvenait du réconfort que ses mots lui apportait. Il se souvenait que c'était grâce à cela qu'il n'avait pas complètement sombré après la mort de Lutessa. Cora. Elle lui manquait terriblement, et chaque jour. Elle lui manquait lorsqu'il allait boire une pinte à Pré-au-Lard et qu'il croisait le regard de Hadès, celui qu'elle avait cru mort, celui qui l'avait arrachée à lui. Une amertume et une incompréhension grandissante grondait au fond du coeur du professeur. Pourquoi n'était-elle pas revenu ? Etait-il possible qu'elle ait définitivement tiré un trait sur sa vie britannique ? Devait il se détacher de tous ces merveilleux moments ? De leur rencontre, de leurs années à Poudlard, des bêtises, de leurs joies, de leurs corps se découvrant pour la première fois ? De son parfum et de cet émoi qui ne l'avait jamais vraiment quitté bien qu'il se soit transformé avec les années en puissante et profonde amitié que rien ne pourrait venir altérer ?

Phobos soupira. A quoi bon remuer une fois de plus tant de sentiments ? Elle n'était plus là, il fallait s'y faire désormais. Il ramassa ses affaires, rangea la fiole de potion vide dans sa sacoche en cuir abimée et se retourna, prêt à rentrer au château - et à se préparer à contrecœur pour le diner du soir. Dans la neige et sous les flocons, il regagnait la civilisation sans grande conviction jusqu'à ce qu'il la vit au loin, avancer vers lui. Il s'arrêta et cligna des yeux rapidement. Voilà, encore une fois, à trop penser à elle il la voyait devant lui. Et comme d'habitude en s'approchant elle allait disparaître. Le pas hésitant, il repris sa marche. Il n'était pas pressé. Il voulait garder cette vision le plus longtemps possible avant que cette silhouette ne s'évanouisse en un instant.

Il la vit marcher d'abord, puis presser le pas. Lui, dubitatif, maintenait son allure. Pourtant, son coeur s'emballait. Voilà qu'une fois encore, il espérait que cette fois ci, elle ne disparaitrait pas entre ses bras. « Phobos ! ». Merde. C'était sa voix ça, une voix qu'il n'avait pas entendu depuis bien longtemps. Voilà que son palpitant s'emballa plus encore. Était ce possible ?

Et puis, elle ne fut plus qu'à quelques mètres, quelques centimètres. Par Merlin, elle lui sautait dans les bras. Elle était là. Vraiment. Il ne rêvait pas, pas cette fois. Il la serra fort contre lui, un sourire majestueux aux lèvres. Impossible de cacher son bonheur de la retrouver. Tant qu'il ne soupira même pas à l'évocation de sa fiancée. Sa nièce disait-elle ? Voilà qui rendait la situation quelque peu.. Etrange ? Mais peu importe, maintenant qu'elle était là il se sentait capable de tout.

Par Merlin, Cora, j'ai cru rêver un instant. Tu soignes toujours tes entrées, à ce que je vois. Je suis si heureux de te revoir tu m'as terriblement manquée toi aussi.

Il marqua une pause, plongeant son regard dans les yeux de la jeune femme. Bon sang, c'était comme si un poids s'envolait au fond de lui. Une bouffée d'air frais, un rayon de lune dans les ténèbres qu'il s'était résigné à accepter. C'était sa vie après tout, alors il s'y était fait. Mais la revoir changeait les choses. D'un coup, la vie lui semblait plus belle. D'un coup, c'était comme si son chagrin, sa morosité et son cynisme de façade s'étaient éloignés. Elle était vraiment la seule. La seule à qui il pouvait se montrer tel qu'il était, la seule qui ne le jugeait pas et qui avait toujours protégé son secret. Bordel. C'était Cora, quoi.

Miss Karkaroff est ta nièce ? Je l'ignorais. Il faut dire que nos échanges sont occasionnels, et l'on ne s'attarde pas sur les détails... L'union est arrangée, et si tu veux absolument tout savoir... Ce n'est pas elle que j'aurai choisie. Mais tu connais mon père, elle a le sang pur, elle est jeune et belle et c'est tout ce qui lui importe...

Evoquer Anastasia apportait toujours ce ressentiment négatif. Ce sentiment d'être pris au piège et de n'avoir aucun moyen de s'échapper. Ce n'était pas ce qu'il souhaitait éprouver alors que sa plus vieille amie était de retour, là, au bout de ses bras, ses belles boucles noires tachetées de flocons blancs. Il lui offrit son sourire, celui qu'il n'avait plus esquissé depuis bien longtemps.

Mais aujourd'hui je ne veux pas parler de mes fiançailles. Il y a bien plus important, te voir ici me fait m'en rendre compte. Je ne sais pas comment te dire ça...

Il se pencha vers la jeune femme sans quitter ses yeux du regard, puis il posa ses doigts contre sa mâchoire pour redresser son visage. Un instant, il se perdit dans la contemplation de ses lèvres roses. Sensuelles, douces. Celles qu'il avait plusieurs fois eu l'occasion de goûter par le passé. Il se pencha vers elle et murmura :

Cora, ma chérie.. C'est ma chemise, je me trompe ?

@Cora Rowle

par **Cora Rowle** 08.02.21 1:21

Whatever It Takes

25.12.90 ▬ Dans la cour à Poudlard sous la neigeSans le vouloir, les circonstances de leurs retrouvailles étaient idylliques. On pouvait voir tomber la neige. Chaque flocon exécutait une danse de légèreté. Le silence était total en l’absence des élèves. Le bruit des pas était étouffé par la neige au sol. La voix de Cora retentit. Un appel, c’était ça. Elle avait appris pour son époux Hadès De Montmorency. Il était en vie. Les tourments l’avaient assailli. Perdant le contrôle la nuit depuis cette rencontre avec Thésée Avery, elle semblait de plus en plus perdre le fil de la réalité. Ses mains tâtonnaient le duvet. Elle restait réveillée en ayant l’impression de vivre un cauchemar. Quand elle dormait, ses nuits étaient tourmentées par les révélations. Anastasia était partie la laissant seule dans cette gigantesque maison. Cela était oppressant. Malgré les respirations qu’elle prenait, elle avait l’impression de suffoquer par cette vérité trop improbable à ses yeux. Son esprit était là. Il se focalisait sur un support infaillible.

La distance les séparait. La neige pouvait donner l’impression d’avoir un mirage en face de soi. Elle voulait y croire. Elle le voyait. Il était là comme l’avait dit un membre du personnel de Poudlard. Ses pas s’accéléraient pour le rejoindre au plus vite. Il était son refuge actuellement. Perdant le contrôle, elle était complètement versatile. Son allégeance était pour Phobos. Depuis Poudlard, elle ferait toujours tout pour le protéger comme il le ferait avec elle. Égoïste, Cora ne le voulait rien que pour elle. Elle refusait de le donner à Anastasia. Plus elle se rapprochait de lui, plus elle avait envie de se sentir à nouveau dans ses bras. C’était indéniable. Hadès avait été son époux. Il avait toujours été cette chose dont elle avait le contrôle. Ses sentiments étaient à la dérive par les battements en chamade qu’il avait prodigués. Femme blessée, elle retournait vers un homme où elle savait qu’elle hanterait à jamais ses nuits. Cette notion d’amour était si incompréhensible pour elle. Cora avait toujours voulu le beurre et l’argent du beurre.

Arrivant à sa hauteur, ses bras s’enroulèrent autour d’elle. Il la serra fort. Son sourire fût un cadeau du ciel. Elle put enfin respirer correctement. Elle sortit une phrase tellement stupide. Pourquoi évoquait-elle le sujet de ses fiançailles ? Sa langue avait fourché. Considérant sa filleule des fois comme sa nièce, elle avait fait l’amalgame. Un sourire très fin était là. Son regard plongeait dans ses yeux. Plus rien autour d’eux n’avait d’importance à cet instant. Sa voix rivalisait avec les plus belles symphonies : captivante et entraîneuse. L’ancienne mangemort souriait de plus belle. Ses mains s’agrippèrent à sa veste. Il était vraiment là. Cela n’était pas un rêve.

« Si je ne soignais pas mes entrées, comment ferais-je pour t’impressionner Phobos ? » prononça-t-elle son prénom avec entrain. « Je suis si heureuse de te voir. Par Salazar Serpentard, j’aurais dû t’emmener avec moi. » Profita-t-elle de glisser pendant sa pause. Depuis son arrivée, elle se sentait bien pour la première fois. Ses problèmes de Saint-Mangouste disparaissaient. La vérité sur son époux était plus supportable. C’était ça cette sensation oubliée d’avoir un être complètement dévoué à sa personne. Mettant sa tête contre lui, elle avait envie de savourer ce moment du mieux qu’elle le pouvait. Sa voix retentit à nouveau lui offrant la vérité de la situation. « C’est ma filleule en réalité.» Balbutia-t-elle peu enclin à assumer l’erreur d’avoir fourché sur un mot. Après tout, c’était comme dire qu’elle avait perdu une seconde le contrôle. Cela était inacceptable. Il se pencha vers l’ancienne serpentarde. Son regard alla directement à la rencontre du sien. Elle laissa ses doigts remonter son visage ne lui laissant aucune fuite possible. L’envie l’assaillit à ce simple contact.

Cora avait envie de franchir cet interdit. Il était pourtant destiné à une autre personne. Tel son serment d’Hippocrate, elle s’en fichait complètement. Depuis le début de relation à Poudlard, Phobos avait été sien. Cela resterait jusqu’à ce que la faucheuse l’emporte. Il était le dernier vestige de son passé qui tenait encore dans sa vie. Elle pouvait tout lui dire. Elle le savait au plus profond d’elle. « Effectivement, c’est ta chemise. Elle ne m’a pas quitté durant mon voyage. » Se rapprochant de lui, ses lèvres se posèrent à la commissure des siennes. Sa tête s’écarta. Elle soupira un instant. « Tu vas me détester de briser ainsi nos retrouvailles… Cependant, je sais que tu es le seul envers qui j’ai le plus confiance. » Elle marquait une pause. Ses mains se resserrèrent à en faire mal. « Est-ce qu’il est vivant ? Thésée me l’a dit. Je… Je ne veux y croire. » Ses lèvres se rapprochèrent de sa bouche pour les déposer chastement dessus. À quelques centimètres de son visage, Cora reprit la parole. « Je veux l’entendre de tes lèvres. » Supplia-t-elle. Il devait mettre fin à cette souffrance. Elle avait des doutes. Lui seul pouvait lui confirmer cela ! Son regard était demandeur.

Au contact de ses lèvres, l'ancienne amante se jura de garder Phobos pour elle. L'engrange venait de s'enclencher. Il fallait qu’elle réussisse à détourner Ania de lui. Le mécanisme commençait à bouger doucement. Elle devra œuvrer pour effacer la moindre trace de Roselda Rowle. Petit à petit, les roues du destin prirent place. L'impureté du sang de la famille Rowle ne restera à jamais qu'un doute… Elle comprenait de la chaleur douce de ses mains sur son visage qu’elle lui serait fidèle. Que sa filleule lui pardonne, elle avait besoin de lui bien plus qu’elle. La vérité serait douloureuse à entendre. Elle se raccrochait à ce qu’elle pouvait. @Phobos Rowle

par **Phobos Rowle** 03.05.21 16:08

Whatever it takes❯❯ 25.12.90, Poudlard ❮❮The last goodbye burns in my mind. Why did I leave you behind ? Guess it was too high to climbPhobos ne desserrait pas son étreinte. Pas encore, pas si vite. Il était bien trop heureux de pouvoir enfin la retrouver, de pouvoir la serrer contre lui. Tout d'un coup, il se sentait moins seul. Tout d'un coup, il retrouvait un peu de bonheur. Elle avait cet effet sur lui, Cora. Elle s'était fait une place dans sa vie comme un ouragan, elle l'avait voulu, elle l'avait gardé, et lui s'en accommodait bien. Moins exubérant peut être, moins possessif sans aucun doute, mais certainement pas moins engagé pour autant. Elle était son phare. Il déposa un baiser sur le sommet de son crâne.

Comme si tu avais besoin de cela pour m'impressionner.

Son coeur se serra de repenser à ces longs mois loin d'elle. L'emmener avec elle ? Cela sonnait comme un rêve mais la vérité était bien différente car à l'époque, lui aussi avait ressenti le besoin de s'éloigner, et il se félicitait qu'elle n'eût pas l'occasion de le voir dans l'état qu'il avait pu être après la mort de Lutessa. Au moins désormais, ils pouvaient aller de l'avant ensemble et l'un comme l'autre n'avaient pas eu besoin d'être spectateur de toutes les brisures qu'avait pu causer la guerre. Désormais, il voulait aller de l'avant. Ils en avaient bien besoin.

Les douces caresses de Cora lui arrachèrent un puissant frisson. Malgré les années, malgré les épreuves, il y avait bien une chose qui n'avait pas changé, c'était cette capacité qu'elle avait de le faire physiquement réagir. C'était plus fort que lui, lorsqu'elle le touchait, lorsqu'il la sentait si proche, si douce, il avait une furieuse envie de la posséder. De l'embrasser, de la toucher en retour. Il balayait sans aucun regret ni aucune culpabilité l'idée que désormais, il était engagé avec sa filleule. Au diable, s'il devait se lier avec Ania par le mariage, elle n'aurait jamais l'exclusivité sur son corps. Impossible. Surtout pas maintenant que Cora était revenue. L'envie d'elle était beaucoup trop présente, et elle savait très bien comment attiser ses plus primitifs instincts.

Je rêve de te l'enlever immédiatement. Il se retint de lui dire, mais il ne pensait qu'à ça. Il pouvait patienter, de toute manière maintenant qu'elle était là, il était hors de question qu'il se rende à ce repas de famille ce soir. Ils avaient bien mieux à faire, finalement les astres semblaient s'aligner pour faire de cette soirée de Noël une réussite plutôt qu'un énième calvaire. Et le simple contact de ses lèvres si près des siennes finissait de lui enlever le moindre intérêt pour autre chose. Ce soir, hors de question de la lâcher.

Pourtant, elle ne revenait pas seule. Des interrogations, Phobos se doutait bien qu'elle en avait, c'était évident. Il avait espéré que cela viendrait plus tard, que leurs retrouvailles pourraient être prolongées, mais en même temps il la comprenait. Apprendre cela de la part d'un autre, il se maudissait de ne jamais avoir trouvé le courage de lui parler, par hibou, d'Hadès. Un masque d'impassibilité s'encra sur le visage du jeune homme, et il savait qu'ainsi, elle saurait que oui, c'était la vérité. Mais il préféra tout de même accéder à sa requête, si Lutessa avait finalement été en vie sans jamais reprendre contact avec lui, il aurait préféré l'entendre de sa plus vieille et meilleure amie. Il répondit tendrement au léger baiser de la jeune femme avant d'enlacer ses doigts aux siens.

Cora...

Il marqua une légère pause, ne sachant comment lui annoncer cela. Car oui, Hadès était vivant, mais plus que cela il était passé à autre chose. Bien sûr, Phobos et lui n'étaient pas proches, au contraire d'ailleurs puisqu'il n'avait jamais semblé daigner contacter la jeune femme, mais il avait été durant plusieurs mois un habitué du bar où il travaillait, et le jeune Rowle était un fin observateur. Il avait bien remarqué cette femme, cette serveuse qui le regardait avec les yeux de l'amour. Il ne savait pas comment Cora pourrait réagir à cette annonce, ou plutôt si, il s'en doutait et il ne voulait pas la blesser. Pas aujourd'hui, pas ce soir.

C'est vrai, il est vivant. Il travaille à Pré-au-Lard, dans un pub. Je suis désolé, ne t'a t-il donc pas contactée ?

Phobos connaissait la réponse, mais il n'avait pu se contenter de balancer sa bombe sans rien dire de plus. C'était dur pour son amie, il en avait bien conscience. Il porta ses doigts à ses lèvres et y déposa un baiser. La neige redoubla d'intensité à ce moment là, comme si elle faisait écho aux lourdes conséquences que cette information pourrait avoir. Ce qui était sûr, c'est que Phobos n'allait pas laisser Cora s'adonner à ses plus bas instincts. Pas ce soir, pas aujourd'hui. Pas le jour de leurs retrouvailles.

Que penses tu de m'accompagner dans mes appartements ? Se réchauffer un peu auprès du feu et boire un verre de rhum. Ou toute la bouteille si tu en as besoin, j'ai quelqu'un à te présenter j'espère que tu as toujours la même passion pour les serpents.

Il lui sourit, faisant référence à la maison qui les avait accueilli lors de leur scolarité. Les souvenirs de leurs éclats de voix résonnaient encore parfois dans la salle commune, à n'en point douter. Mais c'était désormais dans une des tours du château que Phobos logeait. Il s'avança de quelques pas, laissant de belles empruntes dans la neige avant de tendre la main vers elle.

Viens avec moi...

@Cora Rowle

par Contenu sponsorisé

Whatever It Takes. FT. Phobos Rowle

(#) Whatever It Takes. FT. Phobos Rowle

(#) Re: Whatever It Takes. FT. Phobos Rowle

(#) Re: Whatever It Takes. FT. Phobos Rowle

(#) Re: Whatever It Takes. FT. Phobos Rowle

(#) Re: Whatever It Takes. FT. Phobos Rowle