s o u n d t r a c k
25 janvier - 20:07.
o u t f i t
Le mégot s'écrase sous ta semelle. Tes boucles brunes volent au gré de la brise nocturne. Remerciement silencieux pour tes cuissardes qui réchauffent tes jolies jambes. Les néons devant toi illuminent ton minois bronzé. Bon. C'est maintenant que tu décides pour toi Soraya. Tu es seule maîtresse de ton destin. Tu pousses alors la porte d'entrée du bar dans lequel tu as rendez-vous avec Wyatt. Lumière tamisée, ambiance conviviale, rires autour d'un billard sur ta gauche. Tu parcours des yeux la salle pour chercher ton ami. Futur époux. Plus stressée que tu en as l'air, ta main vient chercher le contact de tes mèches pour les coincer derrière tes oreilles.

Wyatt te regarde déjà. Il attendait certainement ta présence au vu de tes cinq minutes de retard. Quoi ? Tu n'arrivais pas à mettre ce trait d'eyeliner ! De tes lèvres entrouvertes tu attrapes un peu d'oxygène dans tes poumons en guise de courage. Laissant derrière toi le voile de ta robe suivre tes pas déterminés. « Salut. » Wyatt veut déjà se lever pour proposer sa galanterie mais tu te glisses déjà sur le canapé en face de lui. Il avait choisi une bonne table, près d'une fenêtre et à l'écart des gens. Il s'assoit alors et te retourne la salutation. Aucun sourire sur vos visages. Le silence entre vous n'est pas gênant. Le visage de Wyatt n'avait pas changé. Tu ne peux t'empêcher de le trouver séduisant pourtant, observation que jusqu'à là tu n'as jamais fait. Pour t'occuper tu retires ta veste en cuir que tu replies rapidement pour la disposer sur le restant de fauteuil. Épaules dénudés, cœur affolé. « Ça fait longtemps, » tu démarres la conversation. Réunion à ta demande. Nervosité qui trouve apaisement lorsque tes doigts touchent tes bagues, fait tourner les anneaux autour des majeurs, annulaires, index.

La serveuse finit par arriver auprès de vous, « Qu'est-ce que vous prenez ? » demande-t-elle avec un grand sourire aux lèvres. Ta réponse glisse rapidement hors de ta bouche,  « Une bouteille de whisky. Nous fêtons un grand événement aujourd'hui. » Tu ne peux pas t'empêcher d'être sarcastique. Langage que tu maîtrises le mieux. Tu sens le regard de Wyatt sur toi alors que la serveuse devient curieuse,  « Oh vraiment ? Qu'est-ce que c'est si je peux me permettre ? »  Et là, là tu souris. Tu souris car votre monde est une vaste blague. Cette serveuse avait le même âge que toi mais son avenir était libre. Pas le tien. Tu souris alors que la réponse n'est teintée d'aucune joie. « Notre mariage. » Mais la serveuse sourit avec sincérité, bonheur qui transpire. Au fond, ça te fait du bien de voir qu'il existe encore des gens heureux.  « Mes félicitations! Je vous laisse profiter, je reviens vite avec votre commande! » Ton sourire s'efface lentement alors que tes yeux se raccrochent à Wyatt. Profitons, des derniers instants de liberté.
   

s o u n d t r a c k
25 janvier - 20:07.
Tu étais arrivé en avance à cet étrange rendez-vous. Sans doutes parce que tu n’avais aucune confiance en la personne que tu rencontrais, car elle était passée des lettres incendiaires aux mots presque doux, proposant une rencontre qui se voulait amicale, et peut-être même un peu plus, suite à la proposition des plus incongrues que tu avais laissé échapper à votre dernière rencontre. Une petite voix dans ton esprit te disait qu’il fallait tout de même lui faire confiance, et ne pas nécessairement voir le mal en chacun. Après tout, elle avait dû recevoir comme toi le réprimandes et les factures du ministère, peut-être cela l’avait-elle fait réfléchir. Peut-être s’était-elle dit que parmi tous les maux, tu étais le moins pire. Ainsi étais tu assis à ta table, à regarder les aiguilles de ta montre à gousset tourner dans ta main, à lever la tête vers la porte d’entrée dès que tu l’entends s’ouvrir et que le petit courant d’air caractéristique d’un nouvel arrivant te procures tes frissons. L’heure du rendez-vous arrive, et elle n’est pas là. Peut-être qu’entre cet instant et vos échanges de lettre, elle a eu le temps de changer d’avis, et qu’elle a finalement décidé de ne pas venir. Ou peut-être qu’elle est tout simplement en retard, car tout le monde n’est pas d’une ponctualité irréprochable.

Finalement, la porte s’ouvre pour révéler celle qui pourrait être ta future épouse. Elle a une robe presque transparente, fendue et très jolie, avec des chaussures avec des petits talons qui rehaussent sa silhouette déjà élancée, sans la rendre trop grande. A bien y regarder, ce n’est pas jolie qui  correspond le plus pour décrire cette tenue, c’est sexy. Et tu le remarques facilement alors que tu lui adresse un petit signe de la main pour qu’elle te repère dans la petite foule, alors que quelques hommes la regardent de haut en bas, avec ce petit sourire « d’appréciation » répugnant, alors qu’elle marche jusqu’à ta petite table. Tu allais te lever par galanterie, car malgré tous les défauts de ta famille, ils t’ont élevés pour être un bon garçon, un bon époux, mais elle te devance en se glissant aisément sur la seconde banquette. Tu ne t’en formalise pas et répond alors simplement. « Bonjour Soraya, tu es… particulièrement en beauté ce soir. J’ai presque honte de ma tenue.» Tu avais tenté cette petite blague pour détendre l’atmosphère, mais cela n’avait visiblement pas très bien fonctionné. Tu sentais la nervosité émaner du corps de ton invitée, par sa posture, le tremblement de sa voix, les poils légèrement hérissés sur son bras. Elle tente elle aussi de maladroitement lancer la conversation, mais tu ne veux pas la mettre plus mal à l’aise. C’est la raison pour laquelle tu réponds « Effectivement, ça fait un petit moment. Tu es partie à l’étranger c’est cela ? »

Décidément, vous étiez tous deux biens gauches. Comme de vieux amis qui se revoient après plusieurs années, se rendant vite compte qu’ils n’ont plus rien à se dire mais incapable de se quitter, par goût de la nostalgie. C’est finalement la très sympathique serveuse moldue qui vous sort de ce mauvais pas en vous demandant ce que vous souhaitez boire. Alors que tu allais ouvrir la bouche, tu es devancé par Soraya, qui commande pour vous deux et ne peux s’empêcher d’annoncer un grand événement. Tu la fusilles du regard, ne comprenant absolument pas ce besoin de se donner en spectacle, mais tu finis par sourire, pour cette jeune fille innocente qui a maintenant l’air tellement heureuse pour vous. «Apportez nous une bouteille de Laphroaig s’il vous plait. C’est le whisky préféré de ma future épouse. Et la carte de la brasserie aussi, il serait un pêché de déguster la totalité d’une bouteille de cette merveille sur un estomac vide.». Une fois que la serveuse est partie, tu te tournes à nouveau vers Soraya.

«Etais-tu vraiment obligée de lui parler de cela ? Nous n’avons encore rien décidé officiellement, et nous nous retrouvons obligés de jouer au petit couple heureux… Par merlin, elle serait capable de ramener des petites bougies crépitantes pour le dessert pour célébrer l’événement.». Tu soupires doucement avant de rouler des yeux, réalisant finalement que tu avais peut-être été un peu agressif avec la demoiselle qui étant sans doutes tout aussi agacée et désespérée que toi par la situation. Tu te rattrapes alors en ajoutant. «Désolé. Ca me tend toute cette histoire, les contrôles qui arrivent.. J’ai pas envie de faire ça dans la précipitation. Y’a des choses dont on doit discuter avant d’être sûrs de vouloir aller jusqu’au bout. . Jouant avec ta serviette sur la table, tu observes le bar, attendant que la serveuse revienne avec la fameuse bouteille, qui allait grandement vous aider à détendre l’ambiance de cet échange contractuel.

s o u n d t r a c k
25 janvier - 20:07.
o u t f i t

« Bonjour Soraya, tu es… particulièrement en beauté ce soir. J’ai presque honte de ma tenue. » Tu continues de le fixer mais t'es scotché. Tu joues encore avec tes bagues en laissant le compliment s'imprégner dans ta conscience. Est-ce que tu t'es vraiment faite jolie ce soir? Pas particulièrement. Mêmes bagues aux doigts, même maquillage quotidien. Tu mettais rarement tes cuissardes oui mais il faisait froid et t'aimes mieux porter des robes que des pantalons qui collent à tes jambes.  La robe en elle-même.. bon c'est vrai celle là était un peu spéciale mais rien d'étonnant, tu sortais en ville après tout. Mais trêve de réflexions inutiles quand il poursuit,  « Effectivement, ça fait un petit moment. Tu es partie à l’étranger c’est cela ? » Ah oui. Ton voyage. Avec Lyssa. Jours et semaines à rechercher l'impossible, à tenter de déchiffrer l’énigme de sa survie.  Nostalgie qui réchauffe rapidement ton coeur avec de repousser à nouveau tes songes. Lyssa devait être sacrément en colère de ton absence au Golden Drop, depuis quoi, trois jours? Sans doute plus après ce rendez vous. Tu soupires puis répond d'un air détaché, « Oui, des vacances. L'air londonien ne m'avait pas manqué mais je devais revenir. » Nouveau projet en tête et volonté impérissable de réduire le système à néant.

«Apportez nous une bouteille de Laphroaig s’il vous plait. C’est le whisky préféré de ma future épouse. » Ma future épouse. Les mots glissent encore dans ta psyché. C'est bizarre de l'entendre dire. Épouse. Mais d'ailleurs c'est même pas ton whisy préféré, car t'en as aucun, tu bois toutes les liqueurs qui te rendront malade au petit matin. Mais il entre dans le jeu et la complicité est subtile. Tu esquisses ton premier sourire sur les commissures de tes lèvres, amusée.  Mais dès qu'elle part la serveuse, le sourire se dépeint sur le visage de Greyback.  «Etais-tu vraiment obligée de lui parler de cela ? Nous n’avons encore rien décidé officiellement, et nous nous retrouvons obligés de jouer au petit couple heureux… Par merlin, elle serait capable de ramener des petites bougies crépitantes pour le dessert pour célébrer l’événement. » Le tiens aussi s'éteint.  Pourquoi il te parles comme ça ? De quel droit ? Il a pas encore compris que t'as peur de rien et que si tu veux, tu peux lui faire manger la table?! Mais tu t'apaises. Débordes pas Soraya. Wyatt n'est pas méchant. Wyatt n'est pas Orpheo. Penser à l'enfoiré te donne déjà la haine.  «Désolé. Ça me tend toute cette histoire, les contrôles qui arrivent.. J’ai pas envie de faire ça dans la précipitation. Y’a des choses dont on doit discuter avant d’être sûrs de vouloir aller jusqu’au bout » Rapidement tu réponds sur la défensive, « On est tous tendus. » Car ça te vexe un peu le ton qu'il a pris, que t'aimes vraiment pas ça quand on essaie d'être dominant envers toi même si c'est qu'un geste maladroit de Greyback. Part animal tapis dans l'ombre. Mais toi aussi t'as du mordant Soraya et deux alpha ça peut pas le faire. Quoi que t'en sais rien si Greyback est un alpha ou.. un beta.. ? Truc du genre.. Tu connais pas ces histoires là, mais peut-être qu'il t'en apprendras plus quand t'auras une énième bague à ton doigt.   « On est là pour en parler. C'était juste une blague ok? » Tu soupires. Visiblement il va vous falloir du temps pour vous comprendre. C'est pas inné tout ça. Vos caractères sont diamétralement opposés.   «  Puis.. si elle nous ramène un dessert gratuit, je prends.  » Touche d'humour supplémentaire car c'est ta façon de cacher ta gêne, malaise inutile mais bien présent car.. vous parlez mariage lors de votre premier rendez vous. Et t'as jamais été en rendez vous avant ça, jamais avec un homme, jamais pour discuter de ça.

« C'est facile pour personne mais faut bien réfléchir à nos plans de secours. » C'était le plan de secours. Le dernier de ta liste. Car t'irais pas épouser des sales mangemorts. Greyback c'était le moins pire honnêtement. Mais peut-être que sa liste à lui avait été plus clémente,   « Quelles sont tes prétendantes? » Ton anodin pour une réponse capitale. Peut-être que Greyback en épousera une autre plus facile à vivre.   « Tu as discuté avec elles? » Peut-être qu'il avait déjà préparer des trucs de son côté et que toi t'étais foutu maintenant. Tant pis. Ce sera qu'un signe du destin supplémentaire. Que tu resteras seule toute ta vie Soraya, car quelque part, t'es une louve solitaire.