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(#) Welcome Home ◘ Hermandore

Message par Pandore de Montmorency 14.10.20 0:05

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St Mungo's Hospital - Juin 1990
feat. @Hermès de Montmorency
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Par Merlin, mais quelle idée de merde ! Mes doigts se refermèrent davantage sur les accoudoirs du fauteuil, manquant d’éventrer le tissu pour mieux pénétrer la mousse qui leur offrait cet aspect rebondi. J’essayais de tempérer ma respiration, de la contrôler, mais il semblait à cet instant que l’apnée était encore la meilleure solution. La pression retombant me provoqua une impression désagréable dans les oreilles et si je n’avais pas eu les deux mains prises, j’aurais volontiers essayé de procéder à la manœuvre bien connue qui consiste à se boucher le nez pour mieux souffler et remettre ma trompe d’Eustache en l’état. Mais non. J’étais tétanisée. Pétrifiée. Un choc se fit sentir, assez violent et je lâchai un cri d’horreur qui ne manqua pas de m’attirer un regard interloqué de la part de mon voisin. Quoi ? Il faisait ça toutes les semaines, lui, peut-être ? Ah… Qui sait… « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, tout l’équipage est heureux de vous informer de notre bon atterrissage à l’aéroport de Londres. La température extérieure est de… » Mais qu’est-ce qu’on pouvait en avoir à foutre ? C’était l’Angleterre… Même en juin, on se les pèle, non ? Laissant enfin l’air revenir dans mes poumons, je me jurais intérieurement que plus jamais je ne montrais dans l’une de ces boîtes métalliques équipées de moteur. La science à ses limites que la magie ne saurait égaler. La prochaine fois, qu’il soit là ou non, je transplanerai non loin de mon Moldu de copain.

Quittant le fauteuil, je descendais, non sans soulagement, de l’avion, respirant profondément l’air frais qui se trouvait à l’extérieur. Enfin… Je n’avais pas fermé l’œil du vol. Que voulez-vous, la confiance envers l’engin était limitée en ce qui me concernait et je n’osais imaginer être capable de dormir quand la mort viendrait me prendre. Suivant les inscriptions, je tentais de m’orienter dans le dédale de couloirs pour mieux trouver le terminal où mon sac ferait son apparition. J’avais vu ça dans bien des films. Les tapis roulants formaient un véritable cortège et il fallait se battre pour mieux attraper ses biens. Enfin, dans les films, il arrivait que deux personnes se battent pour une valise similaire. Pour le coup, personne ne chercha à réclamer le gros sac à dos de voyage en cuir, surpiqué de quelques écussons en tissu et duquel pendait quelques porte-clefs avec des mentions toujours plus touristiques. Le chargeant sur une épaule, je pris le temps de sortir afin d’admirer le ciel gris qui changeait tant du soleil que pouvait offrir l’Australie. Est-ce que ça m’avait manqué ? Oh que non, pas la moindre seconde. Mais la raison de mon retour était familiale et presqu’obligée. Une paire de baskets en toile aux pieds, un short frangé en jean qui m’arrivait à mi-cuisse et un haut qui m’arrivait au-dessus du nombril, j’affrontais la fraicheur Londonienne avec frisson. S’il me voyait arriver habillée comme ça, mon père allait s’achever en un clin d’œil. Attrapant un pull blanc rangé en tête du sac, je l’enfilai rapidement avant de me trouver un coin plus tranquille, où la fréquentation ne viendrait pas m’emmerder avec ses interrogations.

Au fin fond d’un parking, je pris soin de me cacher derrière une voiture. De la poche latérale, j’extrayais quelque chose, précieusement quelque chose d’emballé dans un tissu matelassé. Evidemment, je l’avais ensorcelé afin d’éviter que son contenu ne finisse brisé. Déballant soigneusement la chose, j’en sortis ma baguette magique. L’admirant un instant, je laissai mes doigts se poser dessus à nouveau, ressentant cette douce chaleur que provoquait nos retrouvailles. Un sourire se plaça sur mes lèvres. « Salut ma belle… Ca fait un bail. J’espère que tu ne m’en veux pas… » Ca, j’allais le savoir très vite. Me redressant, je cherchai une idée de sort à réaliser, finissant par poser mon regard sur la portière d’une voiture. « Alohomora. » Le bouton de la portière se releva, m’indiquant le succès de l’opération. Mieux valait commencer par quelque chose de simple, non ? Un transplanage improvisé après tout ce temps signifiait finir désartibulé au bout. Bon, pas de panique, j’arriverais devant Ste-Mangouste, après tout. Chargeant mon sac sur les épaules, je jetai un rapide regard à droite et à gauche avant de visualiser l’hôpital. Et disparaître de ce parking.

Quand je rouvris les yeux, nulle douleur fulgurante ne s’était emparée de moi. Je regardai rapidement l’état de mon corps pour constater que j’étais bien entière. Un miracle, auraient dit certains. Poussant un soupir de soulagement, je m’avançais sans trop réfléchir jusqu’au bâtiment de médecine magique. Orientée dans divers couloirs, on finit par m’indiquer la chambre qui m’intéressait et ce fut la gorge nouée que je me dirigeais vers elle. Comment tout ceci allait-il se passer ? Allait-il seulement me reconnaitre ? Était-il dans un si triste état que je l’imaginais pour m’être précipitée à son chevet de la sorte ? La vérité, c’est qu’il me manquait, en dépit de tout ce qui avait pu se passer. Mais je m’interrogeais même sur la langue que je devais lui parler. Français ? Anglais ? Le dernier avait un accent du Pacifique quand le premier demandait un peu plus d’effort tant je n’avais pas pris la peine de l’exercer récemment. Mais j’y arriverais. Il le faudrait.

Sa chambre était là. La porte était entrouverte. Le cœur battant, je m’avançais doucement jusqu’à elle, me mordillant la lèvre inférieure. Mon regard filtra à travers l’entrebâillement et je le vis. Assis sur son lit, mon père lisait paisiblement ce qui semblait être les nouvelles du monde sorcier. Je ne connaissais pas cette couverture, cependant, me souvenant principalement de la Gazette du Sorcier. Mais ce qui me frappa le plus fut son teint rosé, son air décontracté et sa lecture tranquille. N’était-il pas sensé être au bord de la mort ? Réunissant mon courage autant que mes doigts – réalisant à ce moment là le bleu électrique qui était sur mes ongles – je vint frapper le battant de la porte avec une timidité palpable. Pourtant, cela fut suffisant pour attirer son attention. Forcée de faire mon entrée, je poussai le battant pour mieux me révéler, dégustant la réaction sur ses traits. Pourtant, je ne pus laisser le silence se poser dans la pièce. « Si j’avais su que tu allais si bien… Je n’aurais surement pas tenté ce voyage depuis l’autre bout du monde. » Dans un français qui, finalement, n’étais guère si mauvais, je lui adressai un sourire légèrement en coin, mon regard finissant par osciller par tout sans jamais vraiment se poser sur lui. Salut, papa… Je suis contente de te voir.
Pandore de Montmorency
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(#) Re: Welcome Home ◘ Hermandore

Message par Hermès de Montmorency 18.10.20 0:23

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ST Mungo's Hospital - Juin 1990
@Pandore de Montmorency
Six jour déjà depuis son malaise dans le bureau du méchant médicomage. Six jour depuis son opération en urgence. Six jours de soin magiques ça requinque un mort. Il avait repris des couleurs, interdit de faire la fête et de surcharger de travail. Obligé au repos qu’il ne s’autorisait que trop rarement. Six jours de petits soins infirmiers magiques. Et six jours de pur ennui.
Les quatre premiers jours avaient été affreux. La douleur, la fièvre. Les potions antidouleurs lui étaient encore indispensables. Quelques complications le retenaient toujours au lit malgré l’excellence des soins à Ste Mangouste. C’est qu’il n’était plus tout jeune, et les excès de ces derniers mois, ces dernières années même, avaient marqué sa santé. C’est qu’il les avait sacrément effrayés. Il avait bien failli y rester. Mais était bien engagé dans la voix de la récupération.
Tuc avait pris soin d’éviter les désagréments habituels et lui avait amené son pyjama bleu marine. Un peu de confort familier dans ces moments difficiles. Heureusement, il avait soudoyé une infirmière pour lui apporter le journal quotidien. Un sourire. Il avait toujours ce côté charmeur même hospitalisé. C’était rassurant de se dire que même à l’article de la mort il ferait craquer le Samu sorcier. Ou pas.
Mais c’était vrai que depuis les deux derniers jours il avait bien repris des couleurs. Le repos, il n’y avait rien de mieux que cela pour se remettre de tout. Parmi les changements, la barbe. Elle s’insinuait sur ses joues lui qui avait toujours été d’un soin rigide quant à son apparence. Elle lui donnait un air négligeait qu’il n’aurait pas toléré en d’autres circonstances. Elle le vieillissait il trouvait. Ou peut-être simplement elle lui rappelait son propre père. Leur relation avait toujours été difficile, décevante.
Pourtant, elle brisait ce côté parfait et inaccessible. Elle lui donnait l’air humain. Sensible et mature. Voire un petit côté espiègle qu’il s’interdisait d’habitude. Un homme qui avait bien vécu et qui était prêt à s’amuser encore. Bon, peut-être quand il quitterait l’hôpital.

On toqua à la porte. Il répondu par un « hm » probablement un médicomage qui venait encore l’importuner. Il leva le regard de sa Gazette. Elle entra.
Il la vit. Elle. Les cheveux dorés comme les siens. Ces traits où se mêlaient Diana et lui-même. L’insolence aux coins des lèvres. Sa fille. La seule qui lui restait.
Il resta bouche-bée. C’était un doux miracle. Que pouvait-il dire ? Était-elle juste vraiment-là ? N’était-ce pas un mirage ?

Deux ans. Deux ans déjà qu’elle les avait toutes les deux perdues. Elle, et Phèdre sa jumelle. La Mort avait tout emporté sur son passage. La plus jeune, ne reviendrait jamais des terres anglaises où piégé par la guerre elle succomba. Seul son corps inerte traversa la manche aux côtés de celui de sa mère. Seule l’image de leur cercueils persistait dans la rétine d’Hermès. Et Pandore, la vive image de Phèdre, seule à rester animée partie, elle aussi. Beaux Bâtons d’abord. Le monde ensuite. Elle le fuyait. Elle fuyait cette famille disloquée. Il ne pouvait la blâmer. Quel père laisse mourir sa fille ?
Autant face à Diana, il n’en gardait aucune faute. Ils étaient adultes. Elle avait choisi de le fuir. C’était un malheureux accident, qui l’arrangeait, même s’il ne pouvait effacer la tendresse qui restait dans son cœur pour elle. Elle lui manquait, mais l’avait trahit encore.
Autant la Mort de Phèdre marquait son âme au fer rouge. Elle était innocente. Et même s’il n’était responsable de rien, il ne l’avait pas emporté en Angleterre comme avait fait sa mère, sa perte le déchirait encore. Et ne savait toujours pas y faire face, comme il n’avait pas réussi à le faire à l’époque.
Il avait simplement laissé ses enfants partir. Incapable d’être là pour écouter leur peine, incapable d’être père. Incapable de prendre les rênes d’une éducation menée par sa femme. Incapable de fournir un cadre à ses enfants alors que le sien s’effondrait. Il ne voulait juste plus que les derniers mots qu’il ait pour eux soit une énième dispute pour une musique trop forte. Alors, il ne leur parla plus. De peur de mourir demain.
Alors, il les laissa partir. Ils étaient grands. La bonne excuse.  
S’ils jugeaient bon, ils lui enverraient une petite carte postale, s’était-il dit. C’était mieux ainsi. Cherchait-il à s’en convaincre. Cela avait marché, du moins jusqu’à présent. Tellement bien qu’il s’était noyé dans le travail et l’alcool pour noyer sa peine. Cela avait bien marché oui, jusqu’à ce qu’il finisse à l’hôpital.

Il se redressa difficilement sur son lit. Son teint cachait encore les faiblesses que sa maladie imposait et les hématomes de ses dernières bagarres inopinés même si les episkeys des savants médicomages avaient eu raison de la plupart. Il sourit. Il essaya de le faire de façon contenue. Il voulait la serrer dans ses bras. La presser de toute ses forces contre lui. Mais n’osait pas. Qu’allait-elle penser ?

« D’où viens-tu comme ça ? » demanda-t-il, sa joie s’échappant par son regard tendre posé sur la peau hâlée de sa fille.  

Milles questions se bousculaient dans sa tête. Mais les tut. Il ne voulait pas brusquer Pandore. Il tentait d’agir comme si cela ne faisait que hier qu’il ne l’avait pas vue, de peur qu’elle ne fuit devant sa sollicitude.
Il ne pouvait pas. Il sentait les souvenir l’assaillir. Les souvenirs de cette enfant, la voir naître, grandir, leur disputes inutiles pour les broutilles d’adolescent. Il se souvenait de la voir courir dans la maison. Il se souvenait de l’avoir si souvent enlacé. Réprimandé, couvé. Il se souvenait de la main nerveuse qu’il tenait lors de son entrée à BeauxBâtons. Il se souvenait des encouragements qu’il lui avait soufflé au coin de l’oreille. D’un baiser sur le front.
Les larmes perlèrent. Les bras s’ouvrirent pour laisser de nouveau place à cet enfant dans son cœur.
« Tu es magnifique. »
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(#) Re: Welcome Home ◘ Hermandore

Message par Pandore de Montmorency 20.10.20 16:00

C’était si étrange… Au fond de moi, j’avais l’impression d’être enfin entière, de me greffer à nouveau à cet arbre qui représentait si bien notre famille. Et d’un autre côté, j’avais le sentiment étrange de me présenter à lui comme une étrangère, comme n’étant plus réellement liée à ce père que j’avais abandonné derrière moi sans trop regarder au-dessus de mon épaule, le laissant dans son veuvage pour mieux espérer faire mon deuil. Mon sourire s’était pourtant étiré en coin à la vision de son expression surprise venant repulper ses traits fatigués. Aucun son ne sortit de sa bouche et, malgré moi, je laissai un rire clair sortir de ma gorge pour mieux meubler l’immensité de ce silence pesant. Je n’osai pourtant plus bouger, attendant un geste de sa part pour savoir si j’étais, ou non, encore la bienvenue.

Il se redressa dans son lit et j’eus presqu’envie de m’avancer pour l’aider, pour le soutenir, chose que j’avais été incapable de faire auparavant. Pourtant, je me contentais de le regarder faire, déglutissant avec difficulté, attendant ses premières paroles. Et les mots, enfin, se firent une place dans la pièce, dans cette langue qui était la nôtre. D’où viens-tu comme ça ? J’entendais pourtant cette phrase autrement que celle qu’il avait formulé. Entre les lignes, j’avais le sentiment qu’il me demandait davantage quelle personne j’avais pu devenir. Il me reconnaissait et me dévisageait à la fois, notant certainement toutes ces choses qui faisaient de moi une autre personne que cette adolescente qui est partie brutalement, refusant ce départ au Royaume-Uni, refusant même jusqu’à rester auprès des miens. Au moins, il ne me foutait pas à la porte et ce fut certainement cette pensée qui me poussa à me délester du sac qui pesait sur mes épaules, le déposant près de la porte. « Australie. D’ailleurs, puisqu’on en parle, quelle idée tu as eu de venir vivre dans un pays où l’ensoleillement annuel ne dépasse la moitié d’une année ? » J’étais devenue si peu douée pour exprimer mes sentiments, surtout envers les miens. S’éloigner pour mieux oublier, pour mieux survivre à la difficulté. Et puis rencontrer d’autres personnes tout autant formidables qui vous aident à tourner la page, à ne plus vous focaliser sur le négatif, le noyer dans un positivisme forcé. Ce retour aux sources me semblait être une vague trop grande pour que je puisse me mesurer à elle, pour que je puisse espérer survivre. Mais je devais au moins essayer de l’affronter.

J’aperçus ses yeux humides. Merde. Ma gorge se noua instantanément alors que j’essayais de garder la face derrière se portrait de fille bien dans ses baskets. Pourtant, dès lors qu’il ouvrit ses bras, je n’avais plus qu’une chose à faire. Un pas. Deux. Puis trois. Atteignant son lit, j’ouvrais à mon tour mes bras pour mieux les resserrer contre sa nuque, laissant ma tête venir trouver sa place sur son épaule, fermant un instant les paupères. Je suis rentrée. C’était difficile à croire, à imaginer et pourtant, c’était bien vrai. Lâchant un profond soupir, je souris un peu plus devant ce compliment qu’il formula. Magnifique. Jugerait-il encore ainsi mon âme quand il saurait à quoi avaient pu ressembler mes voyages, mes derniers mois en Australie ? Nous n’en étions pourtant pas là dans nos retrouvailles et je me redressai légèrement pour mieux croiser mon regard dans le sien. « Et toi, tu as une sale gueule… Oncle Hadès n’avait pas entièrement tort dans sa lettre, comme ça… » Après tout, cela permettait de contrebalançait avec cette impression de mort imminente qui était erronée. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? J’ai bien cru que j’arriverais pour autre chose que des retrouvailles en chambre médicomagique… » Mais finalement, c’était bien mieux ainsi. M’asseyant un peu plus sur son lit, je dévisageai son visage pour mieux lire la vérité qu’il tenterait de me cacher… Comme il le faisait autrefois.
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(#) Re: Welcome Home ◘ Hermandore

Message par Hermès de Montmorency 31.10.20 12:37

Il haussa les épaules, accusa nonchalamment Héraclès de n’avoir aucun goût pour le bon temps ensoleillé, précisa le sens des affaires de Margot comme autant d’arguments qui l’avaient convaincu de suivre la famille outre-manche.

Elle sentait l’océan. L’odeur de la mer avait imprégné ses cheveux, sa peau, ses habits. Comment s’était-elle retrouvé à l’autre bout du monde ? Aimait-elle l’Australie ? Quels pays avait-elle visité ? Qu’avait-elle fait tout ce temps ? Toutes ses question le brûlaient. Mais ce n’était pas l’heure de parler. Juste l’enlacer. Juste, l’enlacer, cette enfant qu’il retrouvait.


« Oh… il a certainement un peu exagéré. » Non. Il n’y avait rien d’exagéré dans le message que Pandore avait reçu. Il s’était effondré dans le bureau même du médicomage. Admis en urgence. Mais, il n’avait pas le courage de lui avouer qu’il avait eu peur pour sa vie, de lui décrire la douleur qui le paralysait, le manque d’air. Son sourire s’effaça au souvenir de ce danger qu’il avait traversait il n’y avait pas une semaine. Ni même de lui avouer que la crise s’était produite alors qu’il pénétrait le corps jeune d’une des filles de joie de la maison close. Il avait ses secrets. Sombres. D’Homme.
Mais ses rides s’étaient creusés, signalant une fatigue maladive. Plus qu’une fatigue, son corps avait lâché. Le Greyback qui avait hérité de son cas l’avait rapiécé morceau à morceau. Cela non plus il ne souhaitait pas lui dire. Pour ne pas l’inquiéter. Pas si tôt après leur retrouvailles. Par ailleurs, il n’avait pas encore tous les détails, il se souvenait juste qu’il avait commencé à s’évanouir dans le bureau du médicomage, de l’agitation autour de lui, puis plus rien. On lui avait donné des brides d’information qui l’avait plus effrayé qu’autre chose et à laquelle il ne voulait pas penser. Il était en vie, c’était pour le moment tout ce qu’il souhaitait savoir. Du moins, il le croyait, parce que le retour de Pandore commençait à ressembler dangereusement au paradis. Non, Pandore est bien vivante, n’est-ce pas ?
Il eut un doute, une crainte, une seconde. Mais effaça vite cette peur, trop content de la retrouver.

« Il paraîtrait que je me fais vieux. » fit-il se poussant un peu pour la laisser s’asseoir confortablement. « J’ai eu quelques semaines particulièrement difficiles. Nous avons eu des problèmes au cabaret… disons que j’ai essayé de faire le valeureux chevalier et je me suis pris une belle pâtée. Deux fois. Je suis pas doué pour la baston, je le savais, mais là. J’ai un peu honte. » Il haussait les épaules comme si ce n’était rien de grave. Hermès, ce n’était ni Héraclès, ni Hadès. Il n’avait pas une nature violente. Cruelle peut-être, mais pas violente. Cependant, il ne livrait qu'une version édulcorée de la réalité. Le stricte minimum indéniable. « Couplé à un peu de malchance et un peu de surmenage. Apparemment un cocktail explosif. » Hermès était volontairement vague. Comment lui parler de sa relation ratée ? Certes après deux ans, il avait droit à refaire sa vie, non ? Mais comment lui dire ? Que penserait-elle ? Savait-elle seulement que le Ministère le poussait vers de nouvelles noces ? Le courrier trainait sur la table de nuit. Officiellement, et pour éviter les réprimandes des médicomages, des nouvelles de la famille. En réalité, des obligations propres au cabaret. Des factures. Et cette fichue liste. Les hiboux du Ministère ne semblaient pas connaître le chômage. Il n’était pas censé travailler. Il était malade bordel ! Mais il ne savait faire que ça depuis des mois. Auto-thérapie ratée pour faire son deuil.
Comment lui parler de ses excès qu’il a déjà du mal à admettre face à l’expert médical ? Du travail, de l’alcool, du tabac. Des avertissement qu’il n’avait pas écouté. De l’essoufflement progressif jusqu’à devenir presque fatal ? Non, non, il y a des choses que les enfants ne devaient jamais savoir. Hermès avait toujours joué ce rôle. Cachotier jusqu’à la moelle de l’os, par nature comme par conviction. Le business familial voulait qu’il ait pratiqué cet art longuement. Ce n’est pas une profession que les enfants doivent apprendre trop jeunes, vendeur d’Amour liquide. Puis, progressivement, ces secrets avaient envahi le couple, l’espace familial. Un faux-semblant de perfection pour vie de famille qu’il avait minutieusement construit, à coup de fiole d’amortentia. Une vengeance familiale qui prenait racine dès sa rencontre avec Diana. Une vengeance qu’il avait toujours caché à ses enfants. Et quand le couple se déchirait, cela aussi il s’arrangeait pour le cacher à ses enfants.
Il souhaitait tellement que ses enfants aient l’enfance dorée dont il n’avait jamais pu profiter. Il avait imposé une omerta à son épouse. Il était peut-être prêt à reconnaître désormais que son attitude intransigeante n’avait peut-être pas été la meilleure idée.
Mais, Pandore était encore trop jeune. Elle n’avait que 19 ans. Elle avait l’air encore si adolescente. Certes il s’était marié à son âge mais c’était il y a bien longtemps. Une autre époque. Et aujourd’hui il le pensait, cela avait été une erreur. Malgré Sebastian qui le combla de bonheur, malgré Basile quelques années plus tard, malgré les jumelles Pandore et Phèdre, malgré aucun des instants passés qu’il n’oserait regretter même les plus triste puisqu’ils faisaient partie de cette vie de famille qu’il ne pouvait regretter, il le reconnaissait, se marier si jeune avait été une erreur. Mais c’était comme cela qu’on faisait à l’époque.

« C’est Hadès qui t’a contacté ? » demanda Hermès surpris. Comment avait-il su ? Cela faisait des années qu’il ne l’avait plus revu. Hera certainement. Hera avait dû cafter. Il s’en voulait d’avoir effrayé tout le monde. « Je devrais le remercier alors » fit-il souriant sincèrement. Une telle attention le touchait de la part d’un frère d’ordinaire si absent. « On lui fera un paquet cadeau avec du bon vin français de la cave. » Même s’il n’était pas sûr de connaître les goûts de son frère. Au fond c’était le geste qui comptait non ?

« C’est comment l’Australie ? Certainement plus ensoleillé que Londres » il rit un peu, mais un point de côté l’empêcha rapidement. Il grimaça fortement, toussa un peu. Cela lui arracha un gémissement. Il respira lourdement gigotant pour mieux s’installer sur son coussin. Ce n’était pas demain qu’il allait sortir. « ça va, ça va » fit-il tentant d’être rassurant. « Il faut juste que j’évite de rire ok ? » il sortait le grand jeu. Son sourire charmeur. D’oreille à oreille. La pêche à toute épreuve. « Mais dis-moi, y’a pas des grosses mygales là-bas ? Et des requins, dans l’eau? C’est pas dangereux comme coin ? » Petit européen, va.
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Message par Pandore de Montmorency 09.11.20 17:12

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Tiraillant les manches de mon pull, j’avais du mal à rester stoïque, en place, comme l’étiquette qui avait su faire notre éducation avait pu nous l’enseigner. Je n’avais plus en tête tous ces codes qui faisaient auparavant mon quotidien, me contentant d’essayer de m’y raccrocher sans réellement y parvenir. D’ailleurs, ce fut machinalement que je vins m’asseoir à demi en tailleurs, glissant un pied sous l’une de mes cuisses pour gagner en confort sur ce pauvre lit d’hôpital. Au moins, une chose était sûre : il ne saurait me blâmer d’avoir perdu en franchise. N’hésitant pas à lui signifier que ses traits portaient encore les stigmates de cette maladie qui l’avait terrassé, il se contenta de modérer le propos, insistant sur le fait que son frère avait dû exagérer dans son courrier. Oui. Peut-être. Mais je connaissais suffisamment mon oncle pour savoir qu’il ne m’aurait pas fait revenir depuis l’autre côté du monde pour un rhume.

Il se faisait vieux. Foutaises. A mes yeux, il était éternel, comme tout parent se devait l’être. Comme mère l’était, préservée par ma mémoire bien que nos derniers souvenirs communs n’étaient pas ceux que j’aurais aimé conserver. Mais on ne choisit nullement son heure tout comme on ne choisit pas les derniers mots que l’on peut livrer à quelqu’un. Le regard de Phèdre croisant le mien était un fantôme que je devais tolérer chaque jour en croisant mon reflet… Pourtant, j’adressai un regard désabusé à mon précieux père, comme s’il venait de dire la plus grande bêtise de sa vie. Venant finalement étayer son propos, je fus surprise d’entendre que des problèmes se tramaient au cabaret. Mes sourcils se froncèrent tandis qu’il mentionnait des rixes qui avaient fini par l’amener sur ce lit. Une belle pâtée. « Donne moi des noms et je te jure que je vais marquer au fer rouge le nom des Montmorency dans la cervelle de ces enfoirés… Et tu n’as pas une baguette, pour ce genre de problèmes ? Ça fonctionne mieux que les poings, il paraît. »[/b] Je n’étais pas la mieux placée pour ce genre de conseils, en réalité. Ne m’étais-je pas plus servie de mes pieds et mes poings, ces dernières années, en cas de problème ? Si. Les rixes dans les bars, les goujats vicelards… Ils finissaient par vous lâcher les basques après un coup de genou bien placé… Je n’étais pas d’un tempéramment violent. J’avais juste dû apprendre à faire face à la vie et parfois, elle vous demande de fermer les poings pour mieux envoyer un crochet du droit.

Il avait beau tenter de minimiser la chose, je voyais bien que la fatigue était encore présente et qu’elle avait dû être bien pire avant cela. L’entendant me parler de surmenage, je culpabilisai. J’avais fui. J’avais refusé ces responsabilités. Je m’étais détachée de cette famille pour mieux vivre mon propre rêve qui voulait que le monde sorcier puisse rencontrer sans aucun mal celui des Moldus. Naturellement, ma main vint se poser sur la sienne, mes doigts fragiles se refermant sur les siens. Que devais-je dire ? Je n’avais jamais été douée avec les mots, ce n’était pas un scoop. L’étais-je davantage avec les gestes ? Rien n’était moins sûr. « Tant que je suis là… Je peux peut-être vous filer un coup de main, non ? » Il faudrait bien qu’elle s’occupe, de toutes manières. Qu’elle essaie de passer le temps d’une manière ou d’une autre. « Je passerai sûrement rapidement au Cabaret, de toutes manières… J’imagine que je retrouverais certains visages familiers… » Et pour cause : la plupart des membres de notre famille travaillaient là-bas.

Hadès. J’opinai du chef tandis qu’il semblait surpris de savoir que mon oncle avait pris la peine de me joindre pour me faire revenir auprès de lui. Ça m’avait d’ailleurs étonné de voir ce nom inscrit en bas d’une lettre que j’avais trouvé sur le rebord de la fenêtre. Heureusement, mon bien aimé Moldu n’avait su voir l’animal qui avait certainement frappé contre le carreau dans l’espoir de délivrer son message. Le plus étonnant restait le fait qu’il savait où je logeais. L’un d’eux m’avait-il fait surveiller ? Pour sûr, j’étais persuadée du contraire car, à n’en pas douter, mon père aurait débarqué à Sidney pour mieux m’arracher de mon cocon trop peu sorcier à son goût. Le remercier.Pas sûr que j’en fasse de même, vu que grâce à lui, j’ai pu goûter à la magie des transports aériens non-sorciers. Rien que d’y songer, mon ventre manquait de se retourner… En revanche, la proposition de cadeau me fit doucement rire. « Quelle originalité… Offrir à un Français du vin bien de chez lui… » Pouffant sans gêne, je ne cherchai même pas à dissimuler mon hilarité devant sa mine déconfite.

Mais heureusement, la conversation dévia bien assez tôt. L’Australie. Je pourrai lui en parler pendant des heures, de cette île gigantesque aux décors les plus incroyables. Et l’ensoleillement n’était pas l’unique cause de tout cela. Un sourire conquis se dessina sur mes lèvres, bien vite effacer par le gémissement que la toux lui arracha. Mon corps s’était tendu, souhaitant naturellement lui venir en aide dans un instant de détresse. Il eut beau me rassurer, je n’étais pas convaincue. Eviter de rire. Eh bah on était pas dans la merde… J’ai jamais été la plus drôle de la famille mais j’avais plusieurs anecdotes à lui raconter… Revenant sur ce pays d’adoption que j’avais choisi, je souris à nouveau. « J’ai dû perdre quinze degrés entre là-bas et ici… Un sacré choc de températures… Mais c’est un pays incroyable, si grand et si riche ! Et si, on peut dire que c’est dangereux… J’ai d’ailleurs été nager avec des requins récemment… Bon, des petits, hein ? Je ne tiens pas à finir dans la gueule d’un grand blanc… Mais c’est génial, comme endroit… Enfin, le monde entier est incroyable, tu te doutes bien que je n’ai pas fait que ça… Mais ça fait plusieurs mois que j’ai fini par arrêter de bouger. J’avais besoin… D’arrêter de courir, en somme. » D’arrêter de fuir. D’arrêter de faire défiler ce passé pour mieux l’affronter. Et je ne l’avais pas fait seule, même si j’avais essayé de ne pas dévoiler l’entière vérité au principal concerné…
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(#) Re: Welcome Home ◘ Hermandore

Message par Hermès de Montmorency 23.11.20 4:58

Il détestait cordialement quand ses filles faisaient cela. Tirer sur leur manches. L’envie lui démangeait de la réprimander. L’éducation sévère des années 40 le poussait à critiquer une attitude si peu contenue. Mais il ne dit rien. Il ne voulait plus être ce type de père. Était-il simplement encore en mesure de lui dire quelque chose, de lui dire quoi faire ? Elle était majeur et il avait été absent trop longtemps pour oser.
Elle avait cette manie depuis toute petite, et au fond, ce souvenir le rendait tendre et nostalgique. Elle s’assit sur le lit, une proximité dont il ne se rendait compte que maintenant à quel point elle lui avait manqué.

La réaction de sa fille lui arracha un sourire moqueur. Depuis quand elle était devenu si combative et violente ? « Du calme, du calme. L’esprit triomphe du muscle, ma mésaventure en est bien la preuve non ? » Il s’amusait de sa réaction irréfléchie, et au fond, il en ressentait une petite fierté. C’était toujours agréable de voir qu’il comptait pour elle, même d’une façon aussi enfantine. Puis, il ne voulait pas la mêler à des problèmes en réalité plus sombres, comme le fait que sa dispute avait Abel avait été provoquée par la perte de son agenda, trop remplie de lourds secrets, ni à ses déboires amoureux. « Ah mais j’ai utilisé ma baguette ! Et pas qu’une fois. Mais au bout d’un moment… » il fit une moue ne voulant pas avouer ce qui allait suivre. « je me suis fait désarmé… » Ce n’était pas exactement vrai, il avait sciemment essayé d’étrangler Abel, mais ce n’était pas le genre d’action qu’il souhaitait avouer à sa fille. « Je n’ai jamais été particulièrement doué en duel. » Et ça c’était une évidence. Hermès n’avait jamais été l’homme viril et agressif que son père attendait de lui, trop mou et pas assez vif pour employer la force. L’astuce par contre, c’était son point fort.

Il serra fort sa main quand elle la posa sur la sienne. Il sourit tendrement. Elle lui avait tellement manqué. « Vraiment ? Tu voudrais ? » Ses yeux s’illuminèrent. Il fallait quand même admettre qu’Hermès n’avait eu de cesses de pousser ses enfants à reprendre le flambeau sans succès. Il jalousait un peu Héraclès pour avoir réussi à convaincre Margot là où aucun de ses enfants n’avait jamais démontré aucun intérêt pour l’entreprise familiale. « Oui, il y a Margot en plus. » - dit-il pensant que l’évocation de sa cousine serait une motivation plus importante que son vieux oncle Héraclès et tout aussi vieux père. Il y avait aussi sa tante Héra. Hadès lui, faisait bande à part comme à son habitude. Hadès. Ses sentiments étaient compliqué par rapport à son frère. Enfant, il l’avait même rendu coupable de tous les mauvais traitements que son père lui faisait subir. Puis, il avait grandi, et avait compris que son cadet n’était responsable de rien, mais sa vie avait bien changé. Il était marié, et père. Hadès n’était même pas encore entré à BeauxBâtons. Impossible revenir en arrière et d’amender leur relation. Par la suite, lors des fêtes, il était toujours tenu éloigné de ce frère trop viril, même si trop indocile. Il lui rappelait que trop son incapacité à satisfaire les exigences de leur paternel.
Pandore ignorait probablement tout de ses difficultés. Remarquant que son père n’était pas violent avec ses petits-enfants, il n’en dit jamais rien à personne. Cette dernière se moqua de l’idée de cadeau. Il bouda un peu, lui il était français et adorait qu’on lui offre du vin, surtout du bon, surtout du cher. Bon, il préférait qu’on lui offre un vignoble, mais ce n’était pas fréquent.

Pour s’en remettre il dévia sur l’Australie. Il essaya de se retenir de rire, mais elle était si joyeuse, si drôle. Il la poussa légèrement avec un sourire d’oreille à oreille. Le choc des températures c’était une réalité hilarante. Même en été, Londres n’était pas connu pour être particulièrement ensoleillé. Mais la suite le fit très clairement flipper. « Pardon ?! » Son esprit resta bloqué sur le requin. Il s’en fichait s’il était petit ou pas. Très clairement son imagination lui avait fourni aussitôt l’image de sa précieuse enfant au milieu de requins petits, certes, mais tout aussi menaçants. Il n’osa pas demander à nouveau, craignant que les autres expériences soient tout autant dangereuses. Puis, il n’était pas né de la dernière pluie. Une jeune fille seule, parcourant le monde. Les tentations étaient nombreuses. Il savait de quoi il parlait. Il en vendait plusieurs à son cabaret chaque soir. Et il y avait certainement des choses qu’il ne désirait pas savoir. Outre les requins.

Il préféra avouer. « Je ne sais rien de ton périple. J’aimerais bien que tu m’en parles, mais à petite doses, ok ? J’ai l’impression que tu as fait bien de choses qui me donneraient un infarctus. A commencer par les requins. Et je tiens à rester en vie. Mais je dois t’avouer que… j’ai souvent demandé à Tuc d’aller voir si tu allais bien. Juste pour savoir que… tu étais entière, et en un seul morceau eh ! Il ne m’a jamais dit où tu étais ni avec qui. Plutôt, je lui ai toujours demandé de pas le faire. Je voulais pas t’espionner. Je voulais juste… » Se rassurer, savoir qu’il la retrouverait un jour où l’autre, elle au moins. Il avait visiblement toujours autant de mal à s’autoriser à s’inquiéter pour ses enfants. Il était sensible, mais avait du mal à l’assumer à cause de son éducation. Un père se devait d’être ferme et tenir ses enfants, mais ce n’était pas du tout son style. Il s’inquiétait juste. Offrant à sa fille, sans en être pleinement conscient, une liberté qu’il n’avait jamais goûté.

« Tu as prévu un hébergement ou… ? » Il ne le disait pas pour l’inciter à partir, mais c’était du sens pratique qui parlait. Il venait de remarquer le gros sac qu’elle avait posé avant de s’approcher de lui. « Tuc serait ravi de te revoir. Tu veux rester à la maison, un peu ? » Et lui, il serait clairement heureux, c’était évident. Voilà la vraie raison de sa demande. « Ce n’est pas aussi grand que le manoir qu’on a près de Paris mais, il y a un deuxième étage que tu peux utiliser… » Comme si Pandore avait besoin d’arguments pour accepter. Comme si le fait qu’Hermès le lui demandait de façon aussi maladroite n’était pas suffisamment tendre pour ne pas hésiter. Un deuxième étage tout pour elle, carrément une proposition destinée à un séjour prolongé. Idéal pour arrêter de courir. Il l’avait écouté attentivement, même s’il n’avait pas forcément répondu au sujet de ce besoin de fuir qu’elle venait d’exprimer. Il comprenait et ne voulait pas juger les choix de sa fille, ni positivement ni négativement, ceux-ci lui appartenaient. Savoir répondre à ses besoins sans être influencé par autrui. C’était aussi ça, pour Hermès, être adulte.
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Message par Pandore de Montmorency 04.12.20 0:58

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L’esprit triomphe du muscle. Je levai les yeux au ciel devant une phrase autant versée dans la politique. Sérieusement, c’était chiant à mourir, ça, non ? Mieux valait foncer dans le tas et réfléchir après… Ce n’était pas ce qu’il reconnaissait d’ailleurs avoir fait ? Sauf que les rixes, ce n’était plus de son âge. Je n’ai jamais été particulièrement doué en duel. « Ah ça, je crois qu’on a jamais tenu ça de toi, effectivement… » C’était sa mère qui avait pris le risque de quitter la France pour la Grande-Bretagne malgré la situation dangereuse de crise. Elle avait toujours fait preuve d’un courage incroyable… Mais il valait mieux ne pas trop penser à cela maintenant, non ?

Déviant la conversation sur le présent, j’évoquai la possibilité de donner un coup de main, le temps de ma présence qui, je l’espérai, ne durerait pas non plus éternellement. Il semblait surpris, me demandant une forme de confirmation à laquelle je haussai les épaules. Avais-je quelque chose de mieux à faire ? Nous n’étions pas en France, je ne connaissais personne si ce n’était les miens et essayer de renouer avec eux, de près ou de loin était peut-être la meilleure chose que j’avais à faire, moi l’étrangère qui avait préféré la fuite à l’affrontement de cette vie dure et pénible pour me créer un paradis illusoire à l’autre bout du monde. Parler de Margot ne changea rien à mon idée de base. Ma cousine était finalement devenue autant étrangère que les autres. Mais je souris, comme pour lui assurer que la décision que j’avais déjà prise était réelle.

Et finalement, il chercha à s’intéresser à moi, à cette vie que j’avais pu mener. Avec une fierté non dissimulée, je lui annonçai avoir bravé les océans et leurs monstres à rangées de dents pointues. Je ris sans retenue devant sa surprise mélangée à une peur palpable. « Et ouai ! Tu croyais tout de même pas que je me serais contentée de faire bronzette sur les plages ? » Ce n’était pas dans mon tempérament, il le savait. La curiosité me poussait à aller toujours plus loin, proche du danger. Et pourtant, le sourire fier que j’arborai s’effaça peu à peu devant sa confidence. Il était logique qu’il ne sache rien, ne recevant que quelques cartes de destinations choisies pour des événements importants. Mais qu’il ait envoyé Tuc… Putain de bordel de merde… Je pâlis. Forcément, l’inquiétude me glaça le sang, et j’esquissai un mouvement de recul, m’attendant au pire. J’avais beau avoir essayé des dizaines de fois de me réciter la scène, je ne m’étais jamais préparée à une attaque aussi directe sur la situation que je vivais. Il sait. C’était une certitude. Tuc était une balance fidèle qui avait du se précipiter auprès de son maître pour lui annoncer que sa fille chérie habitait avec un Moldu. Merde, mais c’était pour ça qu’il était à l’hosto ? Il avait fait une crise cardiaque ?! Mon cœur, lui, manquait d’exploser et pulsait de l’adrénaline dans mes veines, me poussant à préparer une défense solide, efficace. En toute conscience, je fermai doucement les portes de mon esprit, comme j’avais pu apprendre à le faire en m’essayant à l’occlumencie. La suite me permit de me relâcher doucement. Apparemment, faute d’avoir un elfe de maison fiable, j’avais gagné un ami qui méritait sa chaussette. Ou plutôt, non, il valait mieux le garder au plus près de moi. Je voulais pas t’espionner. Toisant mon père, j’essayai de me calmer, de lui sourire. C’était la phrase rêvée pour mieux justifier tout mon trouble. « Je vois… Tu aurais peut-être pu simplement me le demander dans des courriers, tu sais, plutôt qu’envoyer l’elfe aux quatre coins du monde… »

Mieux valait mettre ce bout de conversation derrière nous et ce fut presque avec soulagement que je l’entendis me demander si j’avais un endroit où dormir. A nouveau, je haussai les épaules, preuve de mon incapacité à organiser les choses normalement. Vivre au jour le jour et voir où le vent me porterait, voilà ce que j’avais fait pendant deux ans. Je n’avais pas tenté de changer les choses en arrivant ici, quand bien même j’arrivais en terrain familier. A nouveau, il parla de l’elfe de maison, cherchant à me convaincre doucement de m’en retourner sous le toit familial. Sous son toit. Ca semblait logique en bien des points et je souris doucement tandis qu’il apportait de nouveaux arguments. Levant les mains en signe de reddition, je ris doucement. « Arrête papa, tu n’as pas besoin de tout ça pour me convaincre… Tu risques d’avoir besoin de quelqu’un pour t’aider au début, c’est normal que je le fasse. Bon, et pas la peine de me réserver tout un étage, une chambre et une salle de bain et basta ! » Mon vocabulaire n’était plus celui de la jeune fille bien élevée qui avait une syntaxe irréprochable. Je pouvais toujours mettre ça sur le compte de mon manque de pratique du français mais, à mon allure, il devinerait bien rapidement que j’avais mis bon nombre de nos règles au trou. « Et je m’en voudrais de coller une déprime à Tuc. Donc je viens chez toi, ne t’inquiète pas. Tu me sauves la mise, en fait, je n’avais pas encore écumé les petites annonces pour trouver une chambre ou… Un canapé. » Mode de vie minimaliste qui m’allait très bien, loin de l’outrance dans laquelle j’avais pourtant grandi. Soupirant doucement, je relevai mes émeraudes vers lui. « ils comptent te libérer quand, exactement ? » Il faudrait bien que je calcule une date potentielle de retour de l’autre côté du globe… Ne serait-ce que pour prévenir le beau brun qui m’attendait là-bas…
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