TOPIC COMMUN > les cris au creux des chaînes

par **Ministry Of Magic** 10.03.21 22:04

LES CRIS AU CREUX DES CHAÎNEStopic commun #01 - prisonniers du raid de détraqueurs.

06:00
[ s o u n d t r a c k]
< en pleine mer >
Ils sont entassés les uns contre les autres dans une hutte puant l'eau de mer, à moins que ce ne soit la peur qui empeste les lieux d'une acidité récalcitrante ?

Puisqu'après des heures d'attente, à n'en plus savoir compter les minutes écoulées, les prisonniers sont enfin cherchés. Baguettes retirées, mains liées, corps épuisés. Sont-ce des êtres ou des spectres qui se dessinent dans l'encadrement de la porte de ce cabanon maritime ? Quand les rayons de lune retrouvent le miroir de leurs pupilles, c'est sur une mer agitée où trône fièrement un navire squelettique que les yeux éreintés se posent. Il les attend. Il les emmènera. Direction la prison qui fait encore trembler les libérés et les anciens torturés. Azkaban est au bout de la mer, au bout des flots. Au creux des vagues où résonne la folie des marqués pour l'éternité.

Enfilés à la suite les uns des autres, poings reliés par des chaînes trop longues et rouillées, le mille-pattes sorciers se fraye un chemin entre planches moulues, gardes encapuchonnés et Détraqueurs en liberté. Car c'est leur navire, car ici ils sont la force inégalée. Le navire ne vogue que sous les ordres des dévoreurs de joie. Ils en sont la proue, les voiles et l'ancre. Eux seuls savent le chemin jusqu'à l'île pénitentiaire. Eux semblent savoir en revenir. Les bois craquent. Les prisonniers tremblent. Et le fer vicié par le temps et l'eau de mer entaille les peaux. C'est le début d'un long voyage, de ceux qu'on préférerait sans retour.

< ± >

SORCIERS, vous venez de poser les pieds sur la Méduse. Frégate sépulcrale aux mains des Détraqueurs et sous l'autorité du Directeur d'Azkaban. Le tonnerre gronde et le navire tangue sans jamais se retourner malgré les nombreuses frayeurs à ce sujet. Ca dure des heures ? Surement. Et quand, au loin, vous apercevez le haut de la prison, ce n'est que pour mieux l'admirer se parer d'une aube amer et apeurée.

ORGANISATION DES REPONSES
Ce topic commun en est un, sans en être un. En effet, il vous est demandé de ne poster qu'une fois. Considérez votre réponse comme un one-shot nous détaillant l'état d'esprit de votre personnage ainsi que ses potentielles tentatives de communication avec les autres prisonniers. Tous les sorciers sont attachés ensembles, reliés par une chaîne rouillée allant de poignets en poignets. Voici l'ordre d'attache :

UN. @Gomer Blake - DEUX. @Eleonor Lestrange - TROIS. @Säaga Delacour - QUATRE? @Abel Prewett - CINQ. @Olympe Flamel - SIX. @Violet Longbottom - SEPT. @Pete Glaswock - HUIT. @Moïra Mcgonagall - NEUF. @Kira Chang - DIX. @Constance Delacour - ONZE. @"Anastasia Karkaroff"

Ayez conscience que vos personnages sont entourés de gardes et de Détraqueurs qui épient le moindre de leurs faits et gestes, ainsi que la moindre parole. Et tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.
TOPIC COMMUN #01 - DISCORDA RHAPSODIAE

par Invité 17.03.21 12:56

LES CRIS

❯❯ au creux des chaines ❮❮never trust a survivor until you learn how they survived.Tu as perdu ta bague. La phalange est VIDE, creusée, elle gèle sous la grêle. Bruit sourd du métal s'échappant de ton autorité pour se loger tout contre les planches de l'atelier quand le spectre chtonien s'est épris de tes os. Il n'est plus là, mais tu le sens, Olympe. Le détraqueur. Et il va revenir. Quelqu'un va revenir. Coincés dans ce noir, cette obscurité, ce sont les langues d'une justice fallacieuse qui vous lèchent et vous polissent les uns après les autres. Passant sur les aspérités de vos crimes présumés. Et pourquoi t'es là ? Pourquoi Violet est là ? Pourquoi Constance est là ? T'as essayé de croiser son regard, mais elle est si loin, si frêle, si fantomatique, TON AMIE. Dans cette cabane détrempée, n'êtes-vous déjà plus que des spectres abasourdis d'avoir été rappelés par l'autorité supérieure avant d'avoir pu pleinement profiter de vos égards ?

T'as envie de hurler. Tu les ressens, les tourments de l'indignation qui te flagellent les tripes. T'aurais pu leur cracher toute la bile des sensations abominables qui t'ont foudroyés les côtes. A l'instant précis où t'as sentis la joie des instants volés s'échapper pour finir digérés par la créature décharnée. DISPARUS. Tu sais même plus ce que c'était, ce qu'il t'a pris. T'aurais exigée réponses et restitution si on ne t'avait pas pris ta baguette. T'aurais hurlé que c'est à toi, que c'est privé, qu'on ne te vole pas tes émotions. Hurler. Brailler. Etendre la rage et l'outrance de tes émotions piquées à vif. Mais tais-toi, avant que l'on ne t'arrache le larynx. Olympe, gardes tes mots. Gardes les pour le jugement dernier, puisque c'est là que tu vas. Avant même d'avoir pu allumer la mèche qui fera exploser le Ministère. Avant d'avoir pu te satisfaire des regards éteints de Kama et Avery. Mais Caïn est dehors. Ligeia est dehors. Hestia est dehors. Castiel est dehors. Le combat n'est pas fini et si tu dois être des premières à subir le courroux de vos idées, alors, AINSI SOIT-IL.

Quand la porte de l'antre s'ouvre, tu clignes des yeux, plisses les paupières, prends à peine le temps d'embrasser l'image qui s'offre à toi. Les chaînes claquent puis tintent. T'aides comme tu peux Violet à se relever. Le garçon devant toi, que tu reconnais difficilement comme étant un Prewett, semble à peine plus âgé que Castiel, que Belphégor, que Violet, que ces trop nombreux jeunes qu'ont rien à faire dans une telle situation. Mais qui se battent, comme toi, comme tout le monde devrait. Et comme trop peux font. T'AS FROID. Les molaires claquent contre l'ivoire quand tes pas glissent hors de l'habitacle pour se cogner contre la vision de cet immense navire. Fantomatique. Lugubre. La Méduse. On vous fait monter, grimper, rangés en rangs distincts, éloignés comme des pestiférés dont la parole serait maux. Ca te dégoute. Ca te terrifie. Ca te pétrifie.

Tais-toi. Tais-toi. Ne leur dis pas. NE DIS RIEN. Ne les vends pas. Pas Violet. Pas Gomer. Pas Constance. Par Merlin, Constance, belle Constance, qu'est-ce que nos ancêtres nous ont fait ? Est-ce que ce sont les Maudits de la guillotine qui assènent leur dernier coup d'lame avant d'enfin nous laisser flancher en paix ? Tais-toi, Flamel. Tu les sens ? Les carcasses dans ton hémoglobine. Celles de tes parents qu'ont donné leur vie. Et au final tu vas quand même finir comme une criminelle. T'en es une ? Non. NON. On leur a pris la vie. Et t'es pas la plaie de ton monde. Nulle Egypte n'aurait su accueillir en son sein ce qu'en le tiens gronde. Mais tais-toi tout de même. Feux aux poudres. L'eau t'éclate contre la gueule, résonne contre les chaines qui sillonnent ton derme. Petit peau de danseuse trop parfaite. Tu t'abrases. Rappes et t'érafles contre le papier de verre des conséquences de tes propres choix. Tais-toi. Papa, il chuchote, murmure tout contre ton tympan gauche. < Je t'avais dis de rester à Paris. > Tais-toi.TOPIC COMMUN DES PRISONNIERS

par **Constance Delacour** 17.03.21 22:35

Les cris
au creux des chaînes❯❯ march 1st, 1991 ❮❮

aide-moi
oublie-moi

Il fait froid lorsque tu repousses les draps de coton. trop froid. l'air gelé laisse apparaître les contours de ton souffle dans un halo argenté. Il s'insinue dans ton corps lorsque tes pieds nus trouvent le plancher de ta chambre baignée d'obscurité. Pourquoi te lèves-tu, Constance? Il y a cette lueur noire derrière les rideaux. Pourquoi regardes-tu, Constance? Il y a cette lueur noire derrière les rideaux. Ta main tremblante écarte l'épais velours bleu ciel qui se fait gris dans la nuit. horreur. Silhouette diaphane et encapuchonnée. Cadavre décharné dont les contours masqués ne font que renforcer l'imagination des terrifiés. ❝Non. Pitié.❞ Mais il est trop tard, Constance. Ton corps est enlevé à ta volonté, et les tourments intérieurs te ravagent la conscience.

⊹
Tu retrouves le flou. refuge médiocre créé par ta psyché amochée. Cet engourdissement qui t'arrache à la réalité dans une vaine tentative de te protéger. Ce vague monde entre deux autres. Cet espace étrange où le temps ne s'écoule plus, où plus rien n'est familier. Où es-tu? ça pue. ça sent la mort. ça sent la défaite. ça sent le naufrage. tu frissonnes. Puis t'oublies, encore. Qui sont-ils? Visages pâles et fantomatiques dont tu ne te souviens pas. Vague reflet d'une chevelure trop claire, intrigue. Mais non, tu ne sais pas. Dorure d'une peau qui devrait t'être familière, rien. Tu ne sais plus rien. Tes bras enserrent tes genoux. Tes lèvres tressaillent et tes dents claquent. Echos fracassant qui te ramènent au gel sur ta peau. < voilà à quoi ça ressemble. > mais 'ça' quoi, Constance? ça non plus t'en sais rien. Aucune certitude ne demeure. Rien que le froid et le flou. Les minutes sont-elles longues ? Ou le temps s'est-il arrêté ? Suspendu dans l'attente de ton retour à la réalité... Ignorance propice aux espoirs inanimés. < ce n'est qu'un mauvais rêve. > T'aimerais bien, demoiselle. T'aimerais que tout s'arrête en un instant, te réveiller dans ton lit, la fenêtre grande ouverte. Mais prends conscience, petit être. Le froid est trop tangible. Les frissons sont bien réels. Les sanglots qui parviennent à tes oreilles résonnent avec fracas contre le bruit des vagues infernales. Déchaîné l'océan, derrière vos quatre murs.

Shhh. Écoute, Constance.

Sursaut affolé lorsque retentit le bruit de la porte qui grince sur ses gongs rouillés. T'étais pas prête, Constance. T'es frappée par l'évidence. Ce cauchemar existe. Panique. Ne te débat pas, Constance. T'y peux rien. T'as beau chercher, tu n'auras pas d'issue. T'accroches un regard. ❝Olympe... qu'est-ce que...❞ un souffle sans voix, un appel au secours sans réponse, un bref retour à la réalité. Quand l'attache de ton poignet droit est soulevée par la chaîne, tu te lèves tant bien que mal. Ton regard abandonne l'amie à peine retrouvée. Tu chancelles. Tu suis. Car que peux-tu faire d'autre que suivre la demoiselle menottée à ton poignet? Un pas après l'autre, tandis que tu prends conscience. C'est l'heure d'entrer en enfer. Il n'existe qu'un endroit qui soit imprégné d'autant de mal-être : Azkaban. Conclusion funeste de ceux qui s'apprêtente à franchir le styx < je vais mourir ici >

L'air hagard,
les yeux vides,
t'avances.

Après le flou vient la peur. tu vas mourir ici. et pour te hanter un peu plus, ce visage que tu hais du plus profond de ton âme, murmure à ton oreille : Shhhh don’t be afraid. It doesn’t hurt. Sanglots silencieux. Les diamants roulent sur tes joues et s'écrasent contre le sol. Souvenir infâme. < ce n'est pas réel. ce n'est pas réel. ce n'est pas réel. > Fermes les yeux, Constance. Oublies. Reste dans l'oubli et le flou. Tu n'es pas là. Tu n'es nulle part. Mais ces yeux. Ses yeux. Sa voix. Soupçon d'espoir. Bien vite oublié. Parce qu'il vaut mieux l'ignorance à la peur. Parce que tu ne peux souffrir de voir les accents de sa voix t'être arrachés, encore. Ce serait la fois de trop. < Non. >

Mieux vaut la léthargie que la souffrance.

traduction:

par **Eleonor Lestrange** 20.03.21 10:37

LES CRIS AU CREUX DES CHAINES

❯❯ 28 févier au 1er mars ❮❮i trusted you. again and again. Le vent, le froid, la mer, le chaos. Eleonor Lestrange se rattachait aux sensations physiques. L'âme entendait ce que les yeux fuyaient. Les mains bien croisées sur son ventre rond : être vulnérable qui donne des coups de pieds en guise de révolte. Les sortilèges de déguisement n'avaient pas pu être lancés avant le départ. Avant l'enlèvement. Et son esprit s'acharne maintenant à essayer de comprendre ce qui s'était passé, pourquoi et comment. Les mots de Sébastian tournaient encore dans sa psyché, « You're the one who has something to tell me. » Mais elle n'avait rien à lui dire, rien à lui avouer. Elle avait exposé ses secrets les plus inavouables. L'avortement, les infidélités. Depuis, elle n'avait pas commis d'autres mensonges. Même ce baiser avec Thésée, elle lui avait dit. Non, il l'avait pris. Legilimens hors pair s'est frayé un chemin dans l'esprit de son épouse affaiblie. Cinq secondes volées, juste cinq secondes avaient suffi à Sébastian pour trouver le souvenir enneigé. Dès lors les remparts s'étaient renforcés et il fut exclu de son esprit. Enième dispute. Nouvelles raisons à la colère. Mais la vérité avait été dévoilée. Alors, qu'avait-elle d'autres à cacher? Rien. Alors, que faisait-elle ici?

☾

Vingt-sept.. Vingt-huit.. Vingt-neuf.. Trente.. Eleonor compte les secondes. Sur ce rafiot elle commence à compter le temps qu'il faudrait pour partir. Tout lui semble irréel autour d'elle. Ce n'est pas ses chaussons qui sont souillés par le bois pourri et humides. Ce n'est pas sa robe de chambre bleu qui lui sert de barrière entre sa peau immaculée et l'assise inconfortable. Ce ne sont pas ses poignets qui sont enchaînés. Non c'est autre chose. Ce n'est pas Eleonor Lestrange qui est prisonnière. C'est un mauvais rêve. Un sortilège affreux qui la plonge dans un monde dystopique. Alors elle compte Lestrange. Combien de secondes faut-il pour que le sortilège cède? Trente-six.. Trente-sept.. Trente-huit.. Combien de temps pour que quelqu'un vienne la libérer du maléfice ? Trente-neuf.. Combien de temps pour que le bateau arrête de tanguer ? Quarante.. Quarante-et-un.. Combien de temps encore ici?

Les questions ont arrêté d'assaillir sa conscience. Maintenant il n'y a plus que des chiffres. Des calculs. Une heure s'est écoulée. Trois mille six cent secondes. Les paupières fermées, les mains sur son ventre, Eleonor continue de croire que le sortilège va s'affaiblir. Mais c'est toujours la même chose. Le vent, le froid, la mer, le chaos. Et maintenant des voix. « Olympe... qu'est-ce que… » Le cauchemar avait-il emmené d'autres gens avec elle? La paupière droite puis la gauche s'ouvrent difficilement. Heureusement aucune lumière ne vient abîmer sa rétine. Tout est sombre. C'est la nuit. Les gardes possèdent une faible lanterne.. non, ce sont le bout de leurs baguettes qui sont illuminés et observent les autres prisonniers. Il y a d'autres personnes dans ce navire. La curiosité anime doucereusement l'aristocrate. Qui d'autre accompagne son destin tragique ? Son regard s'arrête devant la personne qui lui fait face. N'est-ce pas @Gomer Blake ? Le chef des aurors ? Le chef de Sébastian ? Incompréhension à nouveau. Pourquoi le sortilège faisait apparaître ce dernier ? Le regard se tourne alors ailleurs et ses yeux bleus s'accrochent à d'autres, à @Säaga Delacour qui était présente au banquet de Poudlard tout comme sa soeur @Anastasia Karkaroff-Kama mais c'est l'horreur, le désespoir, la peur, la tristesse qu'elle croise aussi dans les prunelles des russes. Rien ne fait sens pour l'âme rationnelle de la poupée anglaise. Alors elle continue d'écumer les visages comme elle peut. Elle reconnaît d'abord bien @Abel Prewett pour l'avoir eu dans sa promotion à Poudlard. Bien sûr elle se souvient des françaises @Olympe Flamel, la fiancée de son beau-père et @Constance Delacour qui taille les bijoux qu'elle achète. Puis le dernier visage qu'elle perçoit est celui du malotru de ce même banquet de décembre, sans connaître son nom elle se souvient de son manque d'esthétisme. Il y a une dernière jeune fille mais Eleonor ne se souvient pas. Ce soir, personne ne flâne dans des vêtements d'apparat. Ce soir Eleonor n'arrive pas à faire semblant.

Pourquoi sa conscience se joue-t-elle ainsi d'elle? Des inconnus. Tous. Personne sur qui elle peut compter. Popularité qui ne revêt aucune amitié. Soixante-dix, soixante-et-onze, soixante-douze, soixante-treize.. Continue de compter Eleonor. Ils viendront bientôt rompre ce maléfice.

☾

Ils ne sont jamais venus. Ni la première heure, ni la seconde. Peut-être qu'ils ne viendront jamais. Innocente d'un crime, coupable d'un autre. Eleonor mérite peut-être la sanction. Punie de ses mensonges et autres actes immoraux. Épargnée depuis trop longtemps du tumulte. Qu'est-ce qui pourrait arriver de pire, à une future mère jetée dans une cellule d'Azkaban ? Le destin n'était pas clément. L'illusion s'était diffus. L'horreur en premier plan.
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par **Kira Chang** 21.03.21 17:03

LES CRIS AU CREUX DES CHAINES

❯❯ 28 févier au 1er mars ❮❮When it comes up it must come down. Le froid s’était rué sur elle alors que les bras de Morphée l’entouraient. La morsure était glaciale et lancinante. Un bruit étrange avait résonné à ses oreilles avant qu’elle ne se tourne dans son lit. Son rêve s’était peu à peu transformé en cauchemar et son être tout entier luttait pour la réveiller. Lorsqu’elle ouvrit enfin les yeux, l’Enfer s'abattit sur elle. La poupée Chang hurla à en réveiller toute la maisonnée. Ils étaient deux, penchés au-dessus de son lit. Silhouette décharnées, encapuchonnées aspirant son bonheur et sa joie de vivre. Transformant sa lumière en ténèbres. La pluie sur sa peau et le froid glaçant ses os. Le hurlement du père. La peine trop profonde jamais cicatrisée. Le froid, encore le froid. Peur si peur. Désespoir. Les draps se mirent à voler et la voilà exhibée la femme enfant. Baguette arrachée et poignets liés. Elle aimait ça d’habitude mais là, cela ne lui apportait que terreur. Indicible terreur. Kira eu beau hurler, crier, se débattre, rien n’y faisait. Les créatures l’emportèrent sans que ni son père ni son frère ne puisse rien y faire. Perdue, elle était perdue.

±

Le clapotis de l’eau n’avait rien d’apaisant. Kira était prostrée, les allées et venues des détraqueurs l’empêchaient de trouver la moindre once de paix. Elle s’était égosillée, avait demandé ce qu’on lui voulait, pourquoi elle était là. Il n’y avait aucune raison. Aucune. Mais rien n’y avait fait. Rien ne faisait sens et tout son optimisme semblait la fuir. Elle avait espéré au début que peut être @”Thésée Avery” viendrait la sauver. Qu’il informerait les instances supérieures que tout cela n’était qu’une erreur. Une malheureuse erreur. Elle ne comprenait même pas ce qu’on lui reprochait au juste. Elle avait juste froid. A l’extérieur comme à l’intérieur. Elle n’avait sur elle qu’une pauvre nuisette pour supporter les intempéries. Les spectres ne l’avait pas laissée s’habiller. Encore moins se maquiller. Un de leurs trop nombreux outrages. Du bout des doigts, elle essayait d’attraper la main de sa meilleure amie @”Anastasia Karkaroff”. Sa présence l’aidait un peu à tenir dans cet abysse, mais pour combien de temps? Pour ne pas déjà sombrer, elle pratiquait ses exercices d’occlumencie sans relâche. Comme si fermer son esprit l’aiderait à supporter l’emprise des détraqueurs. LE navire est là, il les attends et par réflexe, ses muscles se tendent comme pour mieux fuir. Mais elle siffle, la bête et Kira rentre dans le rang, le regard brûlant de haine. Les planches craquent et l’espoir se fissure. Elle ne veut pas Kira. Vraiment pas. Elle contemple les flots un instant, hésitant à y abréger des souffrances qu’elle sait déjà incomparables.La Chang ne veut pas les laisser la briser. Elle ne veut pas non plus entraîner le reste de la chaîne. Alors elle relève la tête, la terreur à peine masquée au fond de l’Onix. Elle tremble, elle claque des dents et, au fond d’elle, résonnent mille malédictions contre les responsables de son calvaire. Les heures passent et ses paumes sans le vouloir finirent par rencontrer celle de ses voisines (@”Moïra Mcgonagall” @”Constance Delacour”). Chaleur humaine recherchée, à peine assumée. Kira de plus en plus fébrile à mesure qu’approchait la prison. La peur par tous les pores. Les détraqueurs pour compagnie. Rien de pire, il n’y avait rien de pire. Du moins, le croyait-elle avant de fouler du pied la prison ancestrale. Papa, Orpheo, Thésée... Leurs noms résonnaient dans sa tête en une supplique jamais formulée.

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par **Abel Selwyn** 23.03.21 14:57

LES CRIS AU CREUX DES CHAINES

❯❯ 28 févier au 1er mars ❮❮The faces aren't the same, but their stories all end tragicallyCe froid le ramène à cette réalité qu’il a longtemps ignorée. Azkaban n’était qu’un mot bien loin de cette réalité vers laquelle ils se dirigent. Il ne dit rien, se contente de rester silencieux face aux pensées qui l’assaillent, à cette pleine lune dans le ciel qui le rend nauséeux ou peut-être est-ce bateau, La Méduse qui les emmène, qui les prive petit à petit de leurs droits, de bien d’autres choses encore s’il se souvient de ce qui n’était alors que des rumeurs, ces revenants d’outre-tombe qui ne sont jamais les mêmes quand rarement ils reviennent de cette prison gardée par ces visions sortis tout droit de ses rares cauchemars.

Il préfère ne pas s’attarder sur ceux présents même s’il ne peut pas les ignorer, choisi pourtant de se concentrer sur cette mer que son corps ferait bien d’accepter au lieu de le laisser livide plus les minutes passent, plus les flots se font plus agités pour une mer qu’il préfère moins tempétueuse, qui semble représenter l’esprit de chacun de ceux enchainés non loin de lui. Qu’aurait-il fait s’il avait su, s’il s’était mis dans la tête que les menaces du Ministère n’étaient jamais de celles lancées dans le vide. Les interrogatoires lui ont donné un large aperçu et des Prewett, il n’a pas été le seul. Il sait très bien que non. S’il ne fait pas partie de ces révolutionnaires, il sait qu’il ne se serait pas trahi pour des lois, pour cet emprisonnement qui le révolte malgré son calme, cette façon d’être qui pourrait être perçue comme apathique par d’autres. Réagir aujourd’hui sur ce bateau ne rime à rien. Si l’après est possible, c’est à ce moment là qu’il pourra réagir.

Peut-être.

Est-il soulagé quand il fait plus attention aux prisonniers de ce bateau ? A moitié. Soulagé, il l’est depuis le début quand il a compris qu’avec cette lune les loups seraient épargnés, quand il a compris qu’il serait le seul Prewett emmené de force. Quand il pose son regard sur les autres prisonniers, c’est cette tristesse qui l’enveloppe pour chacun d’entre eux. Souvenirs du passé, d’autres du présent. Les affinités sont différentes pour certains d’entre eux. Il pourrait quasi tous les citer et pourtant même si certains ne sont que de vagues visages connus : aucun d’entre eux mérite d’être là.

C’est l’incompréhension pour un Ministère qui semble plus les considérer tous comme des prisonniers politiques, d’un Ministère qui ne comprendra décidément jamais que s’il y a réaction à toutes décisions prises par leurs citoyens, il en est de même pour ceux qu’il prennent ces décisions de façon plus qu’arbitraires. Ils ne comprennent pas : ils ne comprendront jamais.

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par Invité 24.03.21 20:34

LES CRIS AU CREUX DES CHAINES

❯❯ 28 févier au 1er mars ❮❮The faces aren't the same, but their stories all end tragically Il y a ce vide, juste au creux de ton être. Ce vide qui gobe tout et qui entraine tout. Tu gardes le visage bas depuis des heures. Paumé sur ta carcasse qui n'a rien à faire ici. Tu sens, trop fort, trop douloureusement, là, contre tes poignets, le fer qui entaille et qui taille. Tu ne sais d'où il vient, en comprend à peine le sens. Tu n'as pas payé les amendes. Tu n'as pas trouvé baguette à cet annulaire qui en rêve d'autre. Tu n'as pas répondu present aux demandes du gouvernement. Mais tu n'as que l'innocence pour baptême inconstance pour excuse. Tu sais, au fond, que tu ne mérites pas de te trouver ici; Que les seuls crimes de ta vie ne concerner que la haine de ton coeur et la torture que tu lui offres comme réponse à toutes ses demandes.

Tu ne sais où vous allez. Tu le devines sans vouloir l'accepter.
T'en appelle, dans ton cerveau malade, l'aide de ceux qui veulent et tiennent à ta personne. Car Lyssa te l'a dit. Ils sont là eux que tu appelles ce soir espoir.

Coup de vent qui glace l'échine. Silence qui se heurte aux débris de ta constance. Tu relèves à peine les yeux. Ici, aux bouts de vos chaînes, trop peu d'inconnu. Regard d'une douceur infinie offert à Abel. T'as jamais eu l'occasion de t'excuser mais ton âme sonne comme un soutien invisible. Gomer, devant. Père, dont tu ne cherches pourtant pas le soutien. L'homme est droit, l'homme est noble. L'homme mérite une vie de ton temps. Tu ne souris pas, tu ne peux sourire dnas ce radeau de la Mort. Mais tu le vois et tu lui adresses ta présence. Tu seras là. S'il le faut et le doit. Olympe. Créature trop belle dont tu te souviens de la présentation. Nul mots échangés. Mais souvenirs fugaces, telle Eleonor avant elle. Noblesse dans l'être. Présence que tu leur offres rassurante. Tu ne trompes personne Pete Glaswock. Ici, tu n'es qu'un parmi d'autre et qu'une tâche de plus dont le sang trompe déjà les planches abîmées. Mais il y a aussi Violet et vers elle tu veux offrir un pas. Impossibilité de l'avancée. Elle est proche, si proche. Ton amie, celle que tu pourrais rêver ailleurs. Pas Violet... Pourquoi Violet ? Innocence à l'âme de la merveilleuse couturière dont seul le talent devait être reconnu.

Trois inconnues.

Puis tes doigts qui s'enroulent à ceux de ta voisine. Moïra. Tu te souviens de Karma. Tu te souviens de ses si superbes yeux. Tu serres à peine. Parce qu'elle n'est pas seule. Et sur ce radeau des Enfers, vous êtes ensembles. Pour lutter et réchauffer des ersatz de votre chaleur humaine.

Espoir.

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par Invité 26.03.21 15:36

LES CRIS

❯❯ au creux des chaines ❮❮never trust a survivor until you learn how they survived. T'as pas à être là. T'as pas à être là. T'as pas à être là. Les mots tournent, tournent, tournent trop dans l'esprit de la Russe. Elle tremble, elle frémit. Elle cherche Nicolas des yeux. Elle cherche son époux des yeux. Il y a encore des larmes au fond des iris d'azur qui n'en ont jamais fait couler. Il y a des marques sur ses bras parce qu'elle s'est trop débattue Anastasia. Elle n'est pas assez habillée sur ce bateau de fortune. Ils l'ont arraché aux bras de @Luke Kama . Ils l'ont arraché aux bras dans lesquels elle se perdait.

Elle tremble, encore. Mais Anastasia garde le visage droit. Les Détraqueurs bousillent son âme mais ils ne sont pas Père. Ils ne sont pas Papa. Et elle craint plus encore sa colère que leur vide bouffant l'être. Anastasia cherche, accroche le regard de Kira. Elle cherche sa main, elle veut attraper sa main.

S'il te plait...

Son soupir mental se perds dans ses propres douleurs. Travailler sur son esprit. Elle l'a fait, elle a déjà réussi. Esprit, douleur. Elle a encore mal à l'épaule Anastasia. Elle a caché la plaie, tant qu'elle le pouvait à Luke.

Kira. Kira présente. Kira qui n'a rien à faire là. Innocence qui accroche la colère brisée d'Anastasia. Seule fidélité offerte à sa meilleure amie. NE TOUCHEZ PAS A KIRA.

Mais Anastasia n'est pas idiote. Apathie qui s'enfonce dans son coeur. Les Détraqueurs bouffent toutes les flammes. Elle attends Anastasia. Car si elle tremblerait, sa fierté est trop forte. Car si elle soufflera, la Russie est trop grande. Elle attends Anastasia car elle sait qu'ils croient en son innocence. Ils la sortiront de là.

Saäga... tentation de communiquer avec la seule qui peut le faire. Elle n'a pas compris Anastasia ce qui s'est passée entre elles ce fameux soir. Mémoire gruyère qui a offert des dons incongrus. Explication maudite de son incapacité à apprendre les langages de l'esprit quand ce dernier n'est plus sien. Saäga on va tenir le coup. Karkaroff. Nous deux contre tous.. Tant qu'elles seront ensemble, il n'arrivera rien. Nées se haïr mais toujours mains dans la mains. Tant qu'elles seront ensemble, le monde s'écroulera sans elles.

TOPIC COMMUN DES PRISONNIERS

par Invité 28.03.21 23:13

LES CRIS AU CREUX DES CHAINES

❯❯ 28 févier au 1er mars ❮❮When it all comes crashing down, Watch you fade to black in the aftermath, There’s no light to be found
Soirée enivrée. Badauds en fête. Hadès absent. Pandore en appui. L'âme de la brune se perd dans les joies d'une relation trop vraie, trop épanouissante. Toi et moi. Toi pour moi. Moi pour toi. Les derniers verres servis. Clôture de la soirée. Fermeture des portes. Nettoyage assidus et courbatures assurées. Les petits rires de fatigue animent les traits des deux femmes. Taquineries lancées. Blagues échangées. Les verres tintent, boisson dégustée. Déjà l'heure de sombrer. La main passe dans la chevelure sur le chemin de l'appartement, juste à l'arrière du comptoir. Pandore au devant. Le souffle est soudainement frais et Karma miaule puis feule. Grognement rauque. L'échine se courbe. Moïra déglutit. Le frisson lui caresse le dos. La porte du pub claque. Et le froid s'engouffre dans les murs. Le givre s'accroche aux cadres photos. Et merde. Putain. Le sourire est étriqué et triste. Tandis que dans le couloir, derrière sa carcasse frissonnante, se dessine l'ombre du détraqueur. Le museau par dessus l'épaule, Moïra observe, appose la main sur la poignée de la porte puis la tire. A croire que c'est l'heure pour moi. Prends soin de Karma, s'il te plait et sois cool avec Hadès. Comme d'hab Sourire aimant, elle ferme la porte, Moïra. Sur sa vie. Sur son bonheur. Pour se laisser emporter par les Limbes.

×××

Bourrasque de vent. Bourrasque de givre. Bourrasque du temps. Bourrasque ivre. Le bateau tangue et les âmes s'échouent. T'as la mort dans l'âme et l'horreur dans le coeur. Tu penses à Hadès, à Olivia, Pandore. Tu penses à ceux qui te restent. Les jambes recroquevillées vers elle, Moïra assise pose son menton sur ses genoux. ça protège instinctivement ce qui peut se cacher sous la peau de son ventre. L'odeur iodée est intense. ça soulève le coeur et donne des nausées. Comme une odeur de poisson peu frais. Souvenirs la berçant vers les poissonneries écumées avec le chat. Soupirs tremblant. La brune se demande ce qui l'attend. Rien de bien joli. Et pour quoi ? Certainement pour un mariage non conclu. Les traits s'étirent en une grimace triste. Fait chier. Elle n'était pas mauvais bougre. Elle était juste dans l'attente. L'attente de ne pas se planter. La brune prend le temps de relever le museau autour d'elle. @Olympe Flamel . La ballerine. L'élégante. Il y a son amie aussi dont elle reconnait le minois (@Constance Delacour) et dont elle ignore le prénom. Elle serre les dents, la cracmole. Il n'y a que ça à faire, que ça à foutre. Qu'est ce qui se passe actuellement ? Et dehors ? Qu'est ce que les proches subissent ? L'aura est faiblarde, mais elle tente de faire face. La respiration se fait plus forte. Est ce que tu paniques, Moïra ? Ou bien, es tu révoltée ? L'aura s'agite alors, se réchauffe. Sa paume se scelle avec celle de sa voisine, @Kira Chang . La paluche enserre. Ancrage voulu. L'aura se faufile, fait son chemin. On s'en sortira.

La tête se tourne lorsque son autre main se retrouve attrapée et liée. @Pete Glaswock. Alors, l'aura virevolte et ondule. Ensemble. Le pouce caresse le dos de la paluche du jeune homme. Ce qui était sur. C'est qu'Azkaban regrettera d'avoir un peu de couleur dans leurs ténèbres.

TOPIC COMMUN DES PRISONNIERS

par Invité 01.04.21 18:57

LES CRIS AU CREUX DES CHAINES

topic commun des prisonniers

[ s o u n d t r a c k ]

C'est un cocon embobiné de toutes ces parties de vous qui s'élève et s'abaisse dans l'harmonisation de vos inspirations endormies. Jambes enroulées pour ne pas s'oublier, pour que toute peau se souvienne et se calme au contact de l'autre. Puisqu'à âme commune ne subsiste nul égoïsme de corps et de cœur. Tout est à lui, pas vrai, Säaga ? Tout est à Cosmos. De tes mollets courbaturés, à ta joue assoupie, en passant par tes épaules apaisées pour apposer le sceau final du possédé contre ce ventre sur lequel le spectre des caresses nocturnes subsiste en silence. Puisque depuis qu'il sait il n'y a pas une nuit sans les dessins abstraits de ses doigts autour de ce nombril d'ébène. Qu'il n'y a pas un sommeil sans souffle hâtif, mais au demeurant terrifié. Car la jeunesse n'apporte nulle connaissance, qu'on ne vous a pas appris. Pas appris à être parents. Pas appris à aimer correctement. Pas appris à vouloir la Paix avant toute chose. Que si les paumes de Cosmos furent affolées la nuit où c'est couverte du sang d'autres que tu es revenu, elles ne furent qu'armure depuis. Plaque d'amour encastrées contre la peau se tendant, s'adoucissant sous les assauts constants des doigts du futur père. Trois mois. Trois mois que tu t'endors contre l'aimé en l'observant sacrer tes pores créateurs. Elles sont douces, les esquives à la réalité, depuis que tu te rends compte que t'as pas à craindre de l'aimer pour de vrai. Que le bébé ira bien. Que tu iras bien. Qu'il ira bien.

Appel d'air dans tes poumons quand on t'arrache. Quand l'inconscience se brise. Quand les bras de Cosmos disparaissent. Quand ton corps s'éclate contre le sol. Tu cris, mais t'as pas compris. Tu hurles, mais c'est à ta couche et à ton mari que l'on t'enlèves. Douleur aigue alors que tes pupilles sombres s'accrochent à chaque meuble, chaque porte, chaque mèche de cheveux du Delacour qui s'évanouie tout aussi vite. Trainée par la cheville, ce sont tes phalanges encore endormies qui s'enroulent autour de la rambarde de la cage d'escalier. Nuque ahurie et exclamation d'épouvante quand tu te rends compte que ce sont des mains de détraqueur, là, autour de ta cheville. Ceux là même qui font galoper frisson et gèle tout le long de ta colonne vertébrale. Non. Non. < PREVIENS ANIA ! > que tu gueules, par réflexes, parce qu'on t'a appris, parce qu'au moment où tes doigts lâchent en un crack assourdissant, il n'y à qu'à elle que tu retournes.
Tu ne dis rien, tu ne trembles même pas. Karkaroff. Delacour. Zabini. Rire interne amer quand tu finis par te demander qui ils ont voulu faire disparaître. Saäga... Ta tête se relève dans la pénombre de la cahute. Ca pue le poisson. Ca pue la mort. Ca pue le sel qu'on oublie dans les poumons des condamnés. Vous allez crever, hein. Parce que d'Azkaban personne ne revient entier. Que tu y laisseras ton bébé, c'est assuré. Visage impassible et frissons internalisés quand la voix d'Ania dépasse les barrières de la logique pour s'enfoncer tout au fond de ton encéphale floue. Ce sont ses yeux éclaircis par la rage que tu rattrapes à temps. Préviens Ania., mais Ania ( @Anastasia Karkaroff-Kama ) est là. Et tu la regardes, et tu les vois, tous les autres, trembler de la tête au pieds. Pour quel crime es-tu là, infâme vermine ? Pour quelle atrocité la plèbe s'est elle sentie autorisé à s'emparer de ton corps en pleine nuit ? Arrachant ton âme en deux parties bien distinctes. Y a des bouts de toi que t'a crié si fort qu'ils se sont enfoncés dans les draps et contre ses doigts, à Cosmos. T'es là, et là-bas. Peut-être que comme ça, tu mourras pas vraiment. Saäga on va tenir le coup. Karkaroff. Nous deux contre tous.. Vous deux contre tous. Vous deux contre l'impudence d'un Ministère outrancier. Vous deux contre vents et marées. Vous deux rattachés par les même chaînes iodées. Tu le sens, le sang qui s'assèche déjà contre les émailles ferrées. Et tu la regardes, la demi-toi. Et tu inspires, une fois encore, emplissant tes poumons de toutes ces odeurs qui te filent la nausée. Vous deux à Azkaban. Merde, elles sont belles les Karkaroff enchaînées. Elles ont la mâchoire de chimères piquées à vif. Elles ont les pupilles terrassées d'un désespoir propre à celles qui se jurent de ne pas crever la bouche ouverte. Merde. Merde. Tu veux pas mourir, Säaga. Alors tu ne mourras pas. Alors le bébé vivra. Alors le monde tremblera. Telle est ta volonté. Telle est ta promesse à cet être en toi qui te regarde de ses pupilles d'être à venir.

- Mon fils tu sera Roi, mon fils ta Mère a été trahie par un Pays pourri. Que tu sois la Revanche, que tu sois la promesse d'une dette envers celle qui enserre toutes ses pensées autour de toi. -

Dernier cocon avant la mer. Dernier cocon prodigué par la mère.

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